Mythes et réalités
Ce questionnaire* met en relief les préjugés et les réalités qui caractérisent le vécu des gays et des lesbiennes. Répondez aux affirmations et comparez vos réponses avec les commentaires se rapportant à l’affirmation.
Vrai ou faux ?
L’homosexualité est un choix.
VRAI ou FAUX ?
L’homosexualité est une maladie mentale et peut être guérie.
VRAI ou FAUX ?
L’homosexualité est contre nature.
VRAI ou FAUX ?
Les pédophiles sont le plus souvent des hommes homosexuels.
VRAI ou FAUX ?
Certaines études scientifiques tendent à démontrer qu’il y aurait des préjudices causés aux enfants vivant dans un milieu homoparental.
VRAI ou FAUX ?
Les gays et les lesbiennes occupent des emplois précis sur le marché du travail.
VRAI ou FAUX ?
Il est facile d’identifier les gays et les lesbiennes d’un simple coup d’œil.
VRAI ou FAUX ?
Les homosexuel-le-s vivent des attirances physiques, et non de véritables amours.
VRAI ou FAUX ?
Il n’y a pas de gays ou de lesbiennes dans mon entourage.
VRAI ou FAUX ?
Il y a de plus en plus de gays et de lesbiennes dans la société.
VRAI ou FAUX ?
Il n’y a pas d’homophobie en Belgique.
VRAI ou FAUX ?
1. L’homosexualité est un choix
FAUX - L’orientation sexuelle est analogue au fait d’être droitier ou gaucher. Les pressions sociales peuvent infléchir le vécu des gays et des lesbiennes ou les forcer à cacher leur orientation sexuelle, mais la réalité demeure inchangée. Le seul vrai choix d’une ou d’un homosexuel-le est la façon de vivre sa différence : s’assumer ou la renier, la révéler ou la cacher,...
2. L’homosexualité est une maladie mentale et peut être guérie
FAUX - Le milieu scientifique est unanime : l’homosexualité n’est pas une maladie. L’organisation mondiale de la santé (OMS), qui regroupe la plupart des pays du monde a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales en 1990.
3. L’homosexualité est contre nature
FAUX - L’homosexualité a toujours existé, et ce, dans toutes les civilisations. Elle se rencontre aussi couramment chez les animaux, et en particulier chez les mammifères. En 2006, le Muséum d’Histoire Naturelle d’Oslo (Norvège) a consacré une exposition à l’homosexualité animale. Elle visait à réfuter l’argument selon lequel le comportement homosexuel est un crime contre nature.
4. Les pédophiles sont le plus souvent des hommes homosexuels
FAUX - Certains croient que les hommes homosexuels sont des pédophiles. L’orientation sexuelle n’a rien à voir avec la pédophilie. De plus l’immense majorité des agresseurs sexuel d’enfants sont des hommes hétérosexuels dont la plupart sont mariés et font partie du cercle familiale de l’enfant abusé.
5. Certaines études scientifiques tendent à démontrer qu’il y aurait des préjudices causés aux enfants vivant dans un milieu homoparental
FAUX - De nombreuses études compilées depuis plus de 20 ans prouvent le contraire. Elles démontrent que les enfants de parents homosexuels ont un développement psychosocial semblable à celui des enfants de parents hétérosexuels. Ces enfants ne présentent pas une fréquence plus élevée d’homosexualité une fois devenus adultes ; ils ne présentent pas non plus de problèmes particuliers d’identité sexuelle.
6. Les gays et les lesbiennes occupent des emplois précis sur le marché du travail
FAUX - Les homosexuel-le-s se trouvent dans tous les secteurs d’emploi. C’est un mythe de croire que les homosexuel-le-s seraient concentré-e-s dans des emplois particuliers. Le degré d’ouverture et d’échange avec les collègues est déterminant du niveau de satisfaction et de santé au travail des homosexuel-le-s comme des autres travailleurs.
7. Il est facile d’identifier les gays et les lesbiennes d’un simple coup d’œil
FAUX - Les homosexuel-le-s n’ont pas de signes distinctifs par nature. Ils appartiennent à tous les groupes d’âge, à toutes les communautés ethniques, à toutes les classes sociales. Seule une minorité d’homosexuel-le-s adopte des caractéristiques distinctives liées à l’adoption de codes spécifiques d’apparence. Celles et ceux que le grand public finit par voir sont les personnes les plus extraverties et exubérantes, que les médias ne manquent pas de mettre en avant. La couverture médiatique sélective et sensationnaliste n’est pas représentative de la diversité d’apparence et d’appartenance des homosexuel-le-s.
8. Les homosexuel-le-s vivent des attirances physiques, et non de véritables amours
FAUX - Depuis des années, les gays et les lesbiennes se battent pour faire valoir leurs droits et changer l’opinion publique sur l’homosexualité. Leur volonté et leur pugnacité à obtenir le droit au mariage, à la filiation et à l’adoption ainsi que l’existence de nombreux couples de même sexe stables et engagés ne sont-elles pas des preuves en soi de l’importance et de la dignité qu’ils accordent à leur union ?
9. Il n’y a pas de gays ou de lesbiennes dans mon entourage
FAUX - Les gays et les lesbiennes sont partout, mais ils sont souvent invisibles. Plusieurs d’entre eux ne se révèlent pas. La peur du rejet, des moqueries, d’être réduit à leur orientation sexuelle, de perdre leur crédibilité, ne sont que quelques-uns des motifs qui expliquent le « non-dit ». Cette autocensure n’en demeure pas moins malsaine et parfois destructrice.
10. Il y a de plus en plus de gays et de lesbiennes dans la société
FAUX - Il est généralement admis que les homosexuel-le-s représentent 10% de la population. Ce qui évolue, c’est que les gays et les lesbiennes se sentent plus à l’aise pour s’affirmer. C’est en créant une atmosphère d’accueil, d’acceptation et d’inclusion que l’on favorise le dévoilement et l’épanouissement de celles et de ceux qui souhaitent se révéler.
11. Il n’y a pas d’homophobie en Belgique
FAUX - L’homophobie ne se limite pas aux manifestations violentes ou franchement haineuses. Elle peut aussi être subtile et s’insinuer dans des situations du quotidien. Par exemple, des gestes d’affection, qui passent presque inaperçus lorsqu’ils sont posés par un couple hétéro (se tenir la main, s’embrasser,…) suscitent des réactions parfois très négatives lorsqu’ils émanent d’un couple de même sexe. Le malaise ou carrément le dégoût que certaines personnes ressentent ou manifestent devant ces signes d’expression amoureuse est une forme flagrante, assez commune, d’homophobie.
En Belgique, bien que la population soit réputée ouverte et que les avancées pour l’égalité légale et juridique des homosexuel-le-s sont à la pointe, beaucoup de personnes homosexuel-le-s, vivant seules ou en couple, préfèrent rester discrètes par crainte des regards étonnés ou réprobateurs, de remarques injurieuses, de discriminations ou de comportements pouvant aller jusqu’à la violence physique.
*adapté de la brochure « Ni plus ni moins : comme tout le monde ! » avec l’aimable et confraternelle autorisation de la Confédération des Syndicats Nationaux (Canada) http://www.csn.qc.ca