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 LESBIANISME AU COURT DES TEMPS

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MessageSujet: LESBIANISME AU COURT DES TEMPS   LESBIANISME AU COURT DES TEMPS EmptySam 23 Jan - 15:25

Le mythe de Lilith ou l'altérité

"Les religions dominantes, masculines, ont été obsédées par la séparation de l'esprit et de la chair, des sauvés et des damnés, du ciel et de la terre ...
La partie divine est traditionnellement masculine, sainte, bonne et spirituelle alors que la part du Diable est charnelle, basse, séductrice et ... féminine.
Innana-Ishtar, par exemple, est à l'origine d'une longue succession de femmes fatales dans le mythe. On la retrouve dans les figures bibliques de Judith et Esther mais surtout chez la féroce Sémiramis, reine de Syrie :« ...elle était aussi belle qu'insatiable et se servait de ses généraux comme autant d'objets sexuels jetables (...) ambivalente, androgyne, aussi séduisante que violente. Symboliquement, Sémiramis incarne la mante religieuse. »[1]
La femme fatale mythique est souvent animalisée car elle représente un Moi primitif et incontrôlable face à l'homme ; rôle subversif que la littérature Fantastique exploitera. Mais le thème le plus éclairant de l'héritage culturel d'une image sombre de la femme dans nos mythes et nos sociétés se retrouve au plus loin chez le personnage peu connu de la millénaire Lilith, première femme d'Adam selon les traditions rabbiniques. Il est dit que Dieu l'avait faite de glaise à l'égal du premier homme, son époux. "
Première représentation connue de LILITH, terrracota, relief sumérien 1950 av.JC
"Belle et indépendante, elle affirmait à Adam qu'ils étaient tous deux égaux puisque issus de la terre. (...) Le rapport des forces égales conduisait à la confusion des sexes. A défaut d'être assujettie, Lilith fut, dit-on la première (et non la dernière !) femme répudiée de l'Eden pour délit d'érotisme. Déjà par ce mythe, le sentiment religieux s'oppose à la nature dans notre inconscient collectif en renvoyant l'érotisme, pourtant principe de vie et de perpétuation, au statut de péché.[2] En conséquence, Lilith n'enfanta jamais car elle était exilée du Paradis et remplacée par Eve, femme soumise issue du côté d'Adam, « créature » donc de l'homme qui l'a engendrée et nommée. Pour se venger de cet affront, on dit que Lilith devint un démon, un ange déchu (le succube) et on assiste là à la première Chute. C'est une Chute de la femme tombée en disgrâce aux yeux de Dieu et des hommes. (...)
Ainsi, Lilith apparaît comme le symbole même des amours illégitimes, de la sexualité exacerbée, de la femme fatale, de la mère castratrice ; figures liées dans le récit fantastique à la thématique classique de la femme vampire. Le sens du mythe de la tueuse d'enfants conduit à cette réflexion : l'enfant que sacrifie Lilith aussi odieux et inconcevable que soit ce geste serait l'enfant en nous, la part de nous qui se complaît dans l'incomplétude et la dépendance."

Elle fut identifiée à la déesse phénicienne Astarte ou Ashtar et plus tard à Aphrodite.
Voir Anthologie intitulée "Lilith et ses soeurs ; 17 reflets de la femme obscure " éditions de l'Oxymore, 2001.
Source Blog : Ligea - "Fleurs Sélène" www.blogg.org/blog-62569-offset-135.html

[1] P. J-B. Article �L'invention de l'Erotisme� Sciences et Avenir, août 2000. (p. 57)
[2] Goules, Succube,Lamies, Stryges et Empuses sont les avatars mythiques de cette première femme-vampire

"Bien que plus diffuse, plus discrète, moins affichée que l'homosexualité masculine, l'homosexualité féminine est cependant tout aussi courante. Les femmes homosexuelles ou bisexuelles furent souvent celles qui eurent les vies les plus libres et indépendantes autant que leur temps pouvait le leur permettre, et furent souvent parmi les premières à s'engager dans les luttes féministes d'émancipation des femmes. " WIKIPEDIA
RAPPEL de l'HISTOIRE (Féminisme) : http://8mars.online.fr/mot.php3?id_mot=1903

2300 av. JC...

"Selon la majorité des historiens, le premier texte poétique de celui qui s'a une constance a été créé par une femme appelée Enheduanna, fille du roi Sargon 1er d'Acadia. Cette princesse et une prêtresse, née autour du 2300 av. JC., composait des chants dans un honneur d'Inanna, une déesse de l'amour et de la guerre. L'historienne Judy Grahn, enquêtrice de la culture homosexuelle, fait une lecture lesbienne des hymnes de la princesse Enheduanna. Et il est basé sur l'exaltation sensuelle de la beauté qu'il fait dans ses chants au sujet de la déesse Inanna, à qui même elle se référait comme "une épouse".(...)
Il est impossible de déterminer le moment dans lequel a surgi la première relation lesbienne. Cependant, des documents déterminés historiques nous permettent de nous faire une idée de l'évolution du lesbianisme. Déjà dans le premier code connu de l'histoire, le Code de Hammurabi (1770 av. JC.), apparaît la salzikrum, une figure qui caractérise une femme - homme qui pouvait avoir l'une ou quelques épouses et droits exclusifs d'hérédité. Salzikrum une fille-homme signifie le mot. Les salzikrum probablement n'avaient jamais d'enfants, comme les eunuques, et même par loi s'ils avaient des enfants ils les cédaient dans une adoption et ils ne pouvaient pas les réclamer dans l'avenir."(...) Source Article original Espagnol -Histoire du lesbianisme www.lesbianas.tv/historia

1750 av. J.-C.
Le Labrys
Arme des AMAZONES,son axe à doubles tranchants représentatif de la spiritualité est le symbole du lesbianisme !
Symbole crétois du Labyrinthe...
Les Amazones (mythologie grecque), peuplade fabuleuse de femmes guerrières.
Grèce, Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, sociétés matriarcales !
"Aux confins de leurs colonies asiatiques, au nord de la Mer Noire, les Grecs tombent nez à nez sur des peuplades nomades, Cimmériens, Scythes. La mythologie décrit longuement les plus "barbares" des filles de ces peuples, les Amazones. Nées contre nature d'Arès, le dieu de la guerre, et d'Harmonie, la nymphe des forêts, elles ignorent la navigation, dédaignent céréales et nourriture cuite pour dévorer la chair humaine, et combattant à cheval, elles vont jusqu'à se couper le sein droit pour manier plus facilement leur arc... Les Grecs envoient contre elles tous leurs héros : Héraclès, Achille, Thésée... Achille qui tombe amoureux de la reine des Amazones, Penthésilée... Fascination grecque pour ces guerrières, aux antipodes de la femme grecque soumise, enfermée. "Ce qui est sûr, explique l'archéologue Jeannine Davis-Kimball, c'est que des guerrières ont existé. (*vase Grec)
Mais les Grecs en ont fait une légende en renforçant l'aspect guerrier et agressif de ces femmes qui se seraient battues exclusivement contre les hommes, allant même jusqu'à noyer leurs bébés mâles. Selon moi, ils ont inventé cela pour impressionner leurs épouses et les garder tranquilles à la maison"
voir Les Amazones, du mythe à l'histoire de Geneviève Pastre

Les Amazones (mythologie grecque), peuplade fabuleuse de femmes guerrières. Elles habitaient les rives du Thermodon dans le Pont, et avaient pour capitale Thémiscyre; elles étendirent, disait-on, leurs conquêtes jusqu'aux frontières de l'Assyrie et du Tanaïs, et bâtirent Ephèse, Smyrne, Magnésie. Bellérophon, Héraclès, Thésée, firent des expéditions contre elles. Elles eurent plusieurs reines célèbres : Antiope, qui attaqua Thésée; Penthésilée, qui secourut les Troyens et fut tuée par Achille; Thalestris, qui visita Alexandre. On a prétendu qu'elles se perpétuaient par un commerce passager avec les habitants des pays voisins, et qu'elles exposaient leurs enfants mâles. Elles se brûlaient, ou coupaient dit-on, la mamelle droite pour tirer de l'arc avec plus de facilité. (d'où leur nom, préfixe a privatif, mazos seins) Outre les Amazones d'Asie, les anciens parlent aussi d'Amazones d'Afrique, qui auraient subjugué les Maures, les Numides, les Éthiopiens, auraient pénétré en Asie jusqu'au Taurus, et auraient été détruites par Héraclès, en même temps que les Gorgones, leurs rivales.
L'art ancien a souvent représenté ces héroïnes de la mythologie grecque. Le musée du Vatican possède une Amazone appuyée sur une lance et se préparant à sauter; c'est un ouvrage de Phidias. Il y a au musée du Capitole une Amazone blessée, qu'on attribue à Ctésilas, et au Museo Borbonico de Naples une Amazone tombant de cheval. Nagel (Stuttgart, 1838), Uckert (Leipzig, 1847), et Bergmann (Colmar, 18,53), ont publié de savantes recherches sur les Amazones.
Ajoutons qu'on a donné le nom d’ "AMAZONES "à diverses sociétés guerrières féminines.
Il a existé, par exemple, en Bohème au VIIIe siècle de notre ère de véritables Amazones qui avaient à leur tête Libussa et Vlasta, voir Bibliothèque pendant plusieurs années elles répandirent la terreur sur les terres du roi Przémislas qui eut grand peine à les exterminer.
Un régiment d’amazones" a également existé au Dahomey jusqu’à la fin du XIXe siècle.
http://bcs.fltr.ucl.ac.be/FE/11/AMAZ/Amazones.htm

Les Amazones Dahoméennes
Au Dahomey, les femmes étaient libres de pratiquer les métiers des hommes, elles prenaient part au gouvernement et étaient associées à l'armée.(...)
(...) En outre, quelques centaines de femmes installées dans le palais composent la garde royale : ce sont des amazones vierges gardées par des eunuques.
Elles déclarent se consacrer au métier d'homme et de soldat.
Leur costume est assez élégant: c'est une tunique de plusieurs couleurs, sur laquelle se jouent des animaux fabuleux, en broderie, et un pantalon vert ou rouge assez court.
Leurs formes presque masculines, leur courage, leur cruauté en font d'excellents soldats.
Elles exécutent avec une infatigable précision des danses de guerre. (...)
Source : www.cosmovisions.com/ChronoDahomey.htm

600 av. J.-C.

Île de Lesbos, Sappho de Mytilène, poétesse, chef de file d’une communauté de femmes «Thiasos», dans laquelle des femmes étudiaient la danse, la musique, les arts. Elle immortalise la passion amoureuse entre femmes dans ses poèmes.
Une lesbienne, c'est à l'origine une habitante de l'île de Lesbos. Les habitants - mâles - s'appellent donc des Lesbiens. Lesbos est une île grecque de la mer Egée où vivait, aux alentours de 600 (il y a env. 2600 )avant notre ère, la poétesse Sapho qui y dirigeait une école de jeunes filles. La poètesse Sappho (- VIe siècle), en grec Σαπφώ [Sapphô]. Et parce qu'elle écrivait des vers sur l'amour entre femmes, lesbienne est devenue synonyme d'homosexuelle ; La légende (très controversée) veut qu' elle tomba amoureuse du jeune Phaon, qui demeura indifférent et qu'elle alla se noyer dans la mer. il ne nous reste que des fragments de ses œuvres. (mille fois interprétées dans diverses traductions...)
"... Il me semble être comme les dieux
cet homme qui s'assied à tes côtés et en le silence t'écoute parler gentiment
Sous le charme d'un rire, qui fait que le coeur s'envole dans la poitrine
Dès l'instant où je te vois, je ne peux dire un seul mot, ma langue figée, un doux feu court soudain sous ma peau, mes yeux se voilent, mes oreilles bourdonnent, une sueur froide me couvre, un tremblement saisit mon corps entier, je suis plus molle que l'herbe ; Il me semble mourir sous peu... Mais tout doit être osé...."
Fragment 31 V - Sappho (traduction approximative d'un fragment de poème...)
Voir les excellents sites : Sappho - sapphisme
Extraits de l'oeuvre de Sappho http://perso.wanadoo.fr/saphisme/antiquite/sappho/oeuvresappho.htm

200 av. J.-C.
Tribu du Pérou : traces d’homo-érotisme féminin sur des céramiques.
914 ap. J.-C.

Empire Byzantin : premières traces écrites du mot «lesbienne» dans un commentaire théologique, pour faire référence à des relations entre femmes.

1260

France : Orléans. Lois édictées contre les rapports entre personnes de même sexe : Sanctions : excision du clitoris / testicules 1ère fois ; seins/pénis 2ème fois ; bûcher 3ème fois.

1600-1700

Amérique du Nord : chasse aux sorcières en Nouvelle-Angleterre ; peine de mort (bûcher) pour des femmes (New Haven Law, 1656) voir Lesbienne & Sorcières

1848

Premières organisations féministes USA. New York Women’s Rights Committee qui édicte sa «Déclarations des sentiments».

1900-1930

Natalie Barney, riche héritière, native de l’Ohio, débarque à Paris. Salon de la Rue Jacob avec Mata Hari, Greta Garbo, Colette, Truman Capote, Hemingway, Proust. Liaisons avec Liane de Pougy, et Renée Vivien.
Nombreux poèmes encensant l’amour entre femmes. «My only books were women’s looks»

1901

Une autrichienne du nom de Minna Wettstein-Adelt publie sous le pseudonyme de Aimée Duc un livre intitulé "Sind es Frauen?" qui brosse l'un des tous premiers portraits positifs de l'amour entre femmes. Le roman raconte l'histoire d'un groupe d'étudiantes à l'Université de Genève.

1904 (décembre)

Allemagne : la féministe Anna Rueling encourage toutes les femmes à s'unir au mouvement des Uraniens. Elle voit des buts communs entre la libération de la femme et l'émancipation homosexuelle.

1908

Allemagne : un projet de criminaliser l’amour entre femmes ne passe pas au Reichstag.

1911

La ligue féministe «Protection des mères» condamne le paragraphe §175

1915

En tournée de conférence aux USA, Edith Lees Ellis, la femme du Dr. Havelock Ellis ouvertement lesbienne, exhorte les femmes à construire un monde nouveau avec des nouvelles formes d’amour.

1919-1933

Allemagne de Weimar, Berlin : groupes de lesbiennes, cabarets, bars, cafés. Marlène Dietrich, Greta Garbo....

1928 - Journal lesbien D- Die freundin /Lesbiche


1932

Colette publie «Le Pur et l’Impur»

1936

Le premier bar lesbien américain, «Mona’s», ouvre à San Francisco.

1951

" Carol" ou Les eaux dérobées (The price of salt) - Patricia Highsmith (1921-1995)
Second roman de Patricia Highsmith, "The price of salt" est écrit sous le nom de plume de Claire Morgan.
Rejeté par son l'éditeur probablement en raison de son contenu lesbien, il a été publié ailleurs, d'abord en 1951, mais ce n'est qu'en 1952, réédité en format de poche, qu'il est devenu largement lu. Ce best-seller fut à l’époque le premier roman lesbien à connaître un dénouement heureux : les héroïnes ne se suicident pas. Elles ne se « convertissent » pas non plus à l’hétérosexualité." "**L’auteure fut inondée de courrier en provenance des quatre coins des Etats-Unis, chacun renfermant le témoignage d’une solitude que la lecture de son livre venait de rompre miraculeusement. Nul doute qu’il devint une bible pour nombre de jeunes gens victimes d’ostracisme et d’un mal-être qu’ils ne savaient peut-être pas nommer. Une véritable bouffée d’oxygène pour les prudes et féroces années 50 où, sur fond de be-bop et en dépit de certains joyeux lurons qui s’apprêtaient à révolutionner l’Occident (...), le désir homosexuel et féminin restait noyé sous l’opprobre et la honte..."
Résumé : Carol et Therese sont simplement deux femmes qui s’aiment avec tendresse, pudeur et sincérité. Emouvante et bouleversante, Patricia Highsmith nous livre une histoire d’amour qui devrait être ordinaire. Et pourtant...Un chassé-croisé amoureux sur fond de road movie sans oublier de rappeler le grandiose Thelma et Louise, excepté le fait qu’elles n’ont commis aucun crime si ce n’est celui de s’aimer." "**Histoire d’amour sur fond de transgression, d’espoir et d’incertitude juvénile. Les deux héroïnes se croisent et se testent, jusqu’à s’avouer leur passion mutuelle. Thérèse a 19 ans, évolue dans les milieux bohèmes d’un New York doucement beat (l’histoire commence à l’hiver 1949) ; Carol, ayant déjà quelques passions féminines à son actif, est de son côté en plein divorce. Son époux, arguant de ses « penchants pervers », lui conteste la garde de leur enfant qui sert bientôt de moyen de chantage... "
**Source "Patricia Highsmith, énigmatique et insaisissable" 11/04/2005 - http://sisyphe.org/spip.php?article1695
Les Eaux dérobées / Carol (The Price of Salt, signé Claire Morgan) 1952, rééd. Carol, 1990 Calmann-Lévy (1985 & 1990)
Carol est paru une première fois en France en 1985, sous le titre les Eaux dérobées, signé du pseudonyme de Claire Morgan. Patricia Highsmith explique dans une préface inédite de cette réédition les raisons pour lesquelles elle avait d'abord choisi de publier sous pseudonyme." "L'Inconnu du Nord-Express" (1950)est son premier roman, qui sera porté à l'écran par Alfred Hitchcock.

1955

San Francisco: Fondation des «Daughters of Bilitis», 1ère organisation socio-politique lesbienne.
Les Daughters of Bilitis (DOB, Filles de Bilitis) est considérée comme la première organisation lesbienne historique des USA. Le groupe fut fondé à San Francisco en 1955 par Del Martin et Phyllis Lyon (en) voir Vies de Femmes,
et six autres femmes. La romancière Marion Zimmer Bradley comptait parmi les membres du groupe dans les années 1950. L'association était conçue comme une alternative explicitement lesbienne à d'autres groupes homophiles de cette époque comme la Mattachine Society.Daughters était destiné à susciter un écho avec d'autres associations sororales américaines telles que les Daughters of the American Revolution, les Daughters of the Republic of Texas, et les United Daughters of the Confederacy. Bilitis est le nom donné à une lesbienne fictive contemporaine de Sappho par le poète français Pierre Louÿs dans son recueil de 1894 Les Chansons de Bilitis.
La publication périodique des DOB s'appelait The Ladder, elle commença en 1956 avec l'aide de ONE, Inc. (en) et de la Mattachine Society, avec laquelle les DOB gardèrent des relations amicales. En 1970, des féministes séparatistes s'emparèrent de la liste d'adresse et déplacèrent l'équipement de production de The Ladder, en conséquence de quoi le magazine cessa de paraître en 1972. Le nom du journal fait référence à la hiérarchie pédagogique de Platon, « l'échelle de la beauté ».DOB eut une grande influence tout le long des années 1950 et 1960, mais éclata en plusieurs factions dans les années 1970. Ses membres se séparèrent pour soutenir soit les droits des homosexuels, soit le féminisme. Un groupe de DOB survit de nos jours à Cambridge (Massachusetts). Source WIKIPEDIA

1960 : Convention nationale des «Daughters of Bilitis».

1966

1ère fois que le mot «lesbienne» est mentionné dans un film de Hollywood.

1969

Émeutes de Stonewall et début des mouvements féministes....

Entre 1974 et 1981, la communauté parisienne commence à s'affirmer...
Le Palace et quelques autres bars du quartier du Marais ouvrent avec une identité homosexuelle clairement affichée. Radio FG commence à diffuser.

Le 25 juin 1977 a lieu la première Lesbian and Gay Pride française.

En 1981, la brigade homosexuelle de la préfecture de police de Paris est dissoute, elle était chargée de ficher leshomosexuels.
04/08/1982 - Manifestation à Paris "liberté pour nos différences"
1981-1982 En France, un champ de réformes s'ouvre (élection de F. Mitterand) : suppression des fichiers d'homosexuels de la police, En 1982, l'Assemblée nationale abroge l'article du Code pénal qui faisait de l'homosexualité un délit.

En 1983, le VIH est découvert, l'association Aides est créée. Act Up naît en 1989.

1989 - Danemark "Le Danemark a été le premier pays au monde à autoriser, le 1er octobre 1989, l'union de couples homosexuels à la mairie via le "Partenariat enregistré", accordant les mêmes droits légaux que ceux des couples hétérosexuels, à l'exception du droit à l'adoption ou l'insémination artificielle.
Si loi sur le partenariat enregistré a reçu un succès limité dans ce pays (Selon l'Office danois des statistiques, le 1er janvier 1998, 3 541 personnes avaient fait enregistrer leur partenariat - dont 60% d'hommes - et 540 étaient sortis de ce régime), elle a eu un fort retentissement auprès des Etats voisins puisque ont légiféré sur ce modèle.
Depuis 1999, les homosexuels danois qui ont enregistré leur partenariat peuvent désormais adopter les enfants de leur conjoint. (...) " Plus d'infos "Historiques"...sur le site :http://membres.multimania.fr/mhchbv/belgique.htm

17/05/1990 - L'Organisation Mondiale de la santé (OMS) retire l'homosexualité de la liste des maladie mentale.
En 1992, le Contrat d'Union Sociale (CUS) est adopté et permet à la Sécurité sociale de reconnaître désormais la qualité d'ayant droit au partenaire d'un assuré social, quel que soit son sexe.
1995 Pierre SEEL est le premier homosexuel à obtenir le statut de déporté.
Le 13 septembre, le maire de Saint-Nazaire, délivre le premier certificat de vie commune à un couple homosexuel.

En 1999, c'est le Pacs, après un débat houleux à l'Assemblée nationale, qui est reconnu.
15/09/1999 - A la suite d'une proposition de loi socialiste défendue par Patrick Bloche et Jean-Pierre Michel, le Parlement crée un statut pour le couple du même sexe, le pacte civil de solidarité (PACS)
Le 13 octobre, vote définitif du PACS par l' Assemblée Nationale.
La loi de modernisation sociale inclut la notion d'orientation sexuelle parmi les discriminations au travail.

15/06/2000 - Une loi autorise les associations de lutte contre l'homophobie à se porter parties civiles lorsqu'un crime a été commis "en raison de l'orientation sexuelle de la victime"
En 2001, la Gay Pride parisienne rassemble 500 000 personnes, une record pour cet événement qui a connu des hauts et des bas auparavant.

2001 PAYS-BAS : Deux hommes ou deux femmes peuvent depuis le 1er avril 2001 convoler en juste noce aux Pays-Bas. Nos voisins du Nord sont les premiers à autoriser officiellement les mariages homosexuels. (...)
Plus d'infos "Historiques"...sur le site :http://membres.multimania.fr/mhchbv/belgique.htm

27/06/2001 - La justice accepte pour la première fois l'adoption d'un enfant par la compagne de sa mère.
18/03/2003 - Les peines infligées pour les crimes homophobes sont alignées sur celles prévues pour les crimes racistes.
05/06/2004 - Le Maire vert de Bègles Noël Mamère célèbre pour la première fois un mariage homosexuel
30/12/2004 - La loi réprime les propos homophobes au même titre que les propos racistes ou sexistes et crée la HALDE Haute Autorité de Lutte contre les Discrimination présidée par Louis Schweitzer.
24/02/2006 - Arrêt de principe, la Cour de cassation accepte les délégations d'autorité parentale au sein d'un couple d'homosexuelles, Sophie Marin et Christine Boudet.

Unions Homosexuelles : Droits acquis en EUROPE

1989 DANEMARK / PACS +ADOPT
1993 NORVEGE / PACS
1994 SUEDE + ADOPT
1996 ISLANDE / MARIAGE ou idem + ADOPT
1999 FRANCE / PACS
2000 PAYS BAS / MARIAGE ou idem+ ADOPT
2001 ALLEMAGNE / PACS
2003 BELGIQUE / MARIAGE ou idem+ ADOPT
2003 CROATIE / PACS
2004 ROYAUME-UNI / MARIAGE ou idem+ ADOPT
2004 LUXEMBOURG
2005 ESPAGNE / MARIAGE ou idem+ ADOPT... Viva Viva Viva ESPAÑA!
2005 SLOVENIE / PACS
2006 REP. TCHEQUE/ PACS
2007 SUISSE Premiers partenariats enregistrés
2007 (février) ITALIE Le gouvernement reconnaît le concubinage des couples homos !

"Pourchassés, emprisonnés, torturés, les homosexuels sont aujourd'hui victimes de répression dans une soixantaine de pays. Si la plupart reconnaissent l'homosexualité dans de nombreuses régions du monde, être homosexuels est passible de lourdes peines qui vont jusqu'à l'exécution, aujourd'hui appliquée par sept pays : l'Afghanistan, l'Arabie Saoudite, l'Iran le Nigéria (dans le nord), la Mauritanie, le Soudan, le Yémen. En décembre dernier, deux tiers des pays du monde ont refusé l'appel à la dépénalisation universelle de l'homosexualité !"
Source JOURNAL 20 ' 04/03/2009
Homosexuel(le)s & Bisexuel(le)s Célèbres

Voir l'excellent article d' Annie BOUCHERON pour La Fierté Lesbienne
"France, années 90 : la décennie lesbienne"

Plus d'infos "Historiques"...sur le site : http://membres.multimania.fr/mhchbv/belgique.htm

Histoire de mouvement Gay : http://membres.multimania.fr/mhchbv/page3.htm

Si notre histoire vous intéresse...

Les ARCL, Archives Lesbiennes
Archives Recherches Cultures Lesbiennes
Les ARCL sont ouvertes à toutes, tous les jeudis de 19h à 21h30.
L'immense fonds d'archives lesbiennes se trouve à la Maison des Femmes de Paris, 163 rue de Charenton, à Paris dans le 12ème arrondissement, 01 46 28 54 94. Trop peu de lesbiennes sont au courant et les archives gagneraient à être exploitées pour enfin construire une histoire des lesbiennes digne de ce nom et non plus interprétée à travers la grille de lecture dominée par les experts masculins. Source Tetu.com 12/2006
http://arcl.free.fr
"Vous avez envie de consulter le dernier numéro de Lesbia Magazine, de lire une bande dessinée ou un recueil de poésie lesbienne, regarder une vidéo ? Vous désirer emprunter un roman ou un essai, une biographie, consulter des dossiers de presse, une thèse…. Vous avez besoin, pour vos études ou vos recherches, de documents sur des sujets aussi variés que les arts plastiques, les mouvements lesbiens ou le cinéma … ? Les A.R.C.L (Archives Recherches Cultures Lesbiennes) sont à votre disposition ! Situées à la Maison des Femmes, 163 rue Charenton (Paris, XIIème), elles sont ouvertes tous les mardis de 19h à 21h30." Article GayVox

Les A.R.C.L (les « Archives » pour les habituées) sont un centre de documentation des cultures lesbiennes, qui témoigne des mouvements et groupes lesbiens, féministes et homosexuels.
Ce lieu, non-mixte, s’enrichit sans cesse grâce aux abonnements et échanges, aux dons et achats de documents anciens et récents. En libre consultation, il donne accès aux dernières parutions de revues lesbiennes et féministes de nombreux pays, au fonds vidéo, aux livres d’art, dossiers de presse, thèses, dossiers thématiques reflets des mouvements et des luttes politiques. En prêt (réservé aux adhérentes), il donne accès à plus de 1700 essais et romans.

Les Archives Lesbiennes ont été crées en 1983. Elles se tiennent jusqu’en 1992 dans un appartement privé de deux petites pièces, puis elles déménagent à la Maison des Femmes au 8 de la Cité Prost. Depuis 1997, elles occupent deux salles dans le nouveau local de la M.D.F., rue de Charenton, auxquelles s’ajoutent- une grande pièce commune utilisée pour des soirées-lectures, les débats et les concerts, ainsi qu’un salon-vidéo.
A sa création, les lesbiennes du premier collectif font don de documents plutôt militants à l’image du mouvement lesbien depuis 1971 : tracts, affiches, photos, romans, basiques lesbiens, essais théoriques en français, anglais, allemand, espagnol….
En 1989 ; le collectif crée le premier annuaire des lieux lesbiens, féministes et homosexuels mixtes.
En 1990, sont mis à disposition plus de 80 revues, des articles d’écrivaines, des dossiers thématiques, un bulletin régulier, remplacé par une feuille d’info de 1992 à 94.

Aujourd’hui ce bulletin, ou feuille d’infos, n’existent plus, mais le projet d’en redémarrer la publication est d’actualité. Les abonnements aux revues, jugées trop coûteuses –Les Archives Lesbiennes ne reçoivent aucune subvention – ont été réduits ; cependant une politique d’acquisition plus large de romans et d’essais est mise en place. De plus quatre grands secteurs ont été développés en fonction des implications militantes du moment et de l’intérêt des lesbiennes du collectif :

- Il s’agit des arts plastiques, grâce aux dons,
- des vidéos, en consultations libres sur télévisions (avec plus de 300 titres documentaires et fictions)
- de la constitution d’une exposition de photos (plus de 120, format A3, en location) retraçant l’histoire du mouvement lesbien et féministe.
-d’une revue de presse culturelle et politique."

Le Conseil de Paris a voté une délibération attribuant 10.000 euros à l'association Archives Recherches Cultures Lesbiennes (ARCL)

Info pratique
A.R.C.L (Archives Recherches Cultures Lesbiennes)
tous les mardis de 19h à 21h30 à la Maison des Femmes
163, rue de Charenton Paris XIIème
tél : 01 46 28 54 94
fax : 01 43 43 42 13
Adresse postale : B.P 362
75526 Paris CEDEX 11
archives.lesbiennes@wanadoo.fr
adhésion : de 50 F à 500 F modulable (selon possibilités)"

Le fonds Suzan Daniel a été mis en place à Gand (Belgique) par une jeune équipe très dynamique. L'asbl Fonds Suzan Daniel, rassemble, organise et gère toute information concernant les conditions de vie des homosexuels et des lesbiennes. Ces informations sont à la disposition des personnes intéressées pour de recherches sur le passé ou le temps présent. D'autre part, le Fonds prévoit d'organiser des activités diverses : expositions, journées d'études et séminaires de formation publications, etc..." www.fondssuzandaniel.be

Archives Homos

Le Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles de l'Académie Gay & Lesbienne - BP N° 28 94402 VITRY SUR SEINE cedex - 06 98 32 81 20 6 archiveshomo@yahoo.fr
est le site de l'Académie Gay & Lesbienne et du Conservatoire des Archives et des Mémoires Homosexuelles. l'Académie Gay & Lesbienne est co-fondatrice du Collectif pour l'égalité des droits, nous collectons tous les articles, communiqués, déclarations, prises de position... sur le combat pour l'égalité des droits (mariage, adoption, etc) et contre les LGBT-phobies.

Références...

Réflexion sur l’homophobie
L'association Le REFUGE...
Etre homosexuel aujourd'hui...
L'homosexuel(le) continue de faire peur...
L’Histoire du mouvement homosexuel français....
"Bleu, blanc, rose" (Doc. Trente ans de vie homosexuelle en France)
Tolérance et répression
Le bon docteur Hirschfeld

Réflexion sur l’homophobie Source www.cyberpresse.ca/article/ - par Louise Lemieux -16/05/2007
Comment un enseignant peut-il aider un jeune qui fait son coming out ? Comment un employeur peut-il contrer l’homophobie dans son entreprise ? Comment les médecins devraient-elles aborder leurs patientes lesbiennes ?
Un colloque régional d’une journée a lieu aujourd’hui au Centre Lucien Borne, sur le chemin Sainte-Foy, pour répondre à toutes les questions que le public se pose concernant l’homosexualité et l’homophobie (aversion contre l’homosexualité et les homosexuels), et pour souligner la journée internationale contre l’homophobie.
- « Nous nous adressons cette année à la population en général plutôt qu’aux gais, lesbiennes et transsexuels. Nous invitions les gens à venir nous rencontrer pour nous comprendre », explique Yvan Lapointe, porte-parole des trois organismes responsables de la journée : la Coalition gaie et lesbienne du Québec, MIELS-Québec et GRIS-Québec. Le colloque de Québec sera suivi d’autres en région en prévision de la conférence mondiale de l’International Lesbian and Gay Association (ILGA) prévue en mai 2008 à Québec et qui réunira plus de 2000 personnes.
« On veut être pratico-pratique. Donner des trucs simples pour contrer l’homophobie, à l’école, au travail, dans les familles, dans les activités sociales », poursuit Yvan Lapointe.
Au menu du colloque d’aujourd’hui, des témoignages, des questionnements, des conférences. Michel Dorais, par exemple, chercheur à l’École de service social de l’Université Laval, discutera des méfaits de l’homophobie. Me Marc-André Dowd, vice-président de la Commission des droits de la personne présentera son rapport « De l’égalité juridique à l’égalité sociale ».
En soirée, GRIS-Québec présentera une séance de « Gai et lesbienne 101 », sur les croyances populaires concernant l’orientation sexuelle, les étapes du coming out, etc.

Trop de gens se cachent encore On estime que 10 % de la population est homosexuelle, lesbienne ou transsexuelle dans toutes les sociétés. Dans une ville comme Québec, 50 000 personnes ne seraient pas hétérosexuelles. « Mais à peine 4 % ont fait leur coming out. Il y a donc beaucoup de gens qui vivent en parallèle. Notre objectif, c’est que les 10 % qui sont différents puissent être bien dans leur peau plutôt que de s’inventer une autre vie. On ne veut pas que l’homosexualité devienne la norme. On veut seulement qu’elle soit normale et acceptée », conclut Yvan Lapointe.

L'association Le Réfuge souhaite créer une structure dans les Hauts-de-Seine
L’association Le Refuge cherche des bénévoles pour le développement d’une structure d’accueil dans le département des Hauts de Seine. Le Refuge agit contre l’isolement, la rupture familiale et pour la prévention du suicide et de la prostitution des jeunes homosexuel(le)s.
Fondé en 2003 à Montpellier, Le Refuge est la seule structure en France à assurer un hébergement d’urgence et un suivi pluridisciplinaire (social, médical, psychologique, médiation familiale) pour des jeunes gays et lesbiennes rejetés par leur famille. Un chiffre marquant, les jeunes gays et lesbiennes ont 13 fois plus de risque de mettre fin à leurs jours que les hétérosexuels. - CONTACT : Jean-Pierre 06 62 24 24 06

Etre homosexuel aujourd'hui...
Les homos en panne de cause - L'Express 26/06/2003 par Marion Festraëts
Autrefois fédérés par la lutte contre le sida et par le combat pour le Pacs, les gays et lesbiennes font aujourd'hui face à une société plus compréhensive...
Combattre l'homophobie et les discriminations: depuis quelques années, les slogans de la Marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans - ex-Gay Pride (ce 28 juin à Paris) semblent bégayer. Au point que, au-delà de l'indéniable aspect festif de cette manifestation, on en vient à se demander si ce défilé a encore un sens politique. En panne de proposition nouvelle, de projet social fédérateur depuis le vote du Pacs, en 1999, la cause homo semble aujourd'hui chercher le souffle qui l'avait portée durant les «années sida». Le consensus mou autour de la lutte contre l'homophobie masque mal un déficit patent de revendication forte. Au sein d'une société désormais plutôt compréhensive et tolérante, les élucubrations d'une Brigitte Bardot ou les dérapages d'une Françoise de Panafieu... jettent le discrédit sur leurs auteurs plus que sur leurs cibles: le député UMP Claude Goasguen s'est empressé de préciser que les propos de Françoise de Panafieu n'engageaient qu'elle. Les homos doivent-ils faire le constat qu'ils ont peut-être, en fait, obtenu l'essentiel?...
«Le Pacs nous a donné une respectabilité, nous a sortis du cliché des gays festifs en officialisant la légitimité des couples homos», estiment Ronan Rosec et Laure Lagardère, à la tête de SOS-Homophobie, association qui publie chaque année un rapport sur les discriminations ou les insultes dont sont victimes les homosexuels. Moins politisée qu'à ses débuts, SOS-Homophobie réclame que les actes et propos discriminants soient punis par la loi, à l'instar du racisme, et qu'une information sur l'homosexualité soit dispensée à partir du collège: «Il s'agit simplement de rompre l'isolement des jeunes qui se posent des questions sur leur orientation sexuelle et qui ne trouvent aucune référence positive à l'homosexualité dans leur environnement.»...
Pourtant, les mentalités ont progressé, au point qu'aujourd'hui un personnage politique peut révéler son homosexualité sans choquer personne, alors qu'une telle démarche semblait inconcevable il y a dix ans. Selon Louis-Georges Tin, qui a dirigé le tout récent Dictionnaire de l'homophobie (PUF), la discrimination des homos va bien au-delà de la simple insulte lancée dans la rue: pour ce spécialiste des études gaies et lesbiennes, qui parle également de «gaiphobie», de «lesbophobie», de «biphobie» et de «transphobie», «l'origine profonde de l'homophobie est sans doute à rechercher dans l'hétérosexisme, qui est ce règne de l'hétérosexualité obligatoire [...]. En effet, ce régime tend à constituer l'hétérosexualité comme la seule expérience sexuelle légitime, possible et même pensable...»
Débattue en long et en large par les idéologues de la communauté, la question des genres et des identités sexuelles est aujourd'hui au cœur de tous leurs différends. «Depuis le Pacs, on assiste à un immense bavardage sur tout et rien. On devrait peut-être commencer par se pencher sur notre histoire», commente Jean Le Bitoux, chargé de piloter le futur Centre d'archives et de documentation homosexuelles de Paris. Un projet qui cristallise à nouveau les vieux antagonismes entre lesbiennes radicales et gays un brin misogynes, entre tenants du différencialisme et partisans du droit à l'indifférence. L'historienne féministe Marie-Jo Bonnet et Marie-Hélène Bourcier, théoricienne du mouvement queer - qui étudie et remet en question les genres et les identités sexuelles - ont d'ailleurs lancé une pétition dénonçant l'exclusion des lesbiennes du projet et la «superficialité» de la réflexion en cours. Et les homos de s'accuser mutuellement de discrimination...

Ces querelles de chapelle semblent très éloignées des préoccupations quotidiennes des homos «de base». La sociologue Françoise Gaspard souligne d'ailleurs «la dissémination du militantisme au contact du terrain»: «Les moins de 40 ans préfèrent se retrouver dans des associations de convivialité, pour randonner, skier ou parler portugais. On voit émerger de nouvelles formes de revendication et de militantisme à travers une nuée d'associations au sein des entreprises, des institutions ou des administrations»: à La Poste, à la SNCF, dans l'armée, dans la police, au sein d'HEC ou de Sciences po, etc. «Nos jeunes internautes n'ont pas l'air de mal vivre leur homosexualité, remarque William Pettex-Sorgue. Eux qui n'ont pas vu mourir des dizaines d'amis, comme notre génération, s'impliquent dans des activités de loisir plutôt que dans les grands mouvements historiques.»

Plus que le droit à la différence, la majorité des homos réclament aujourd'hui le droit à l'indifférence. Et à l'égalité avec les couples hétéros: l'homoparentalité les motive plus que les débats autour du queer. Ils veulent pouvoir adopter en couple et avoir accès à la procréation médicalement assistée. Et lorgnent vers l'étranger: en 2002, la Suède autorisait les couples du même sexe à adopter des enfants, comme aux Pays-Bas et dans certains Etats d'Amérique du Nord. En Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne, les lesbiennes ont accès à l'insémination artificielle - tandis qu'après la Belgique et les Pays-Bas le Canada s'apprête à légaliser le mariage entre homosexuels (voir l'encadré). «Ces revendications obéissent à une sorte d'agenda international, souligne Marie-Hélène Bourcier. Ce qui est réclamé et obtenu aux Etats-Unis ou en Australie sera réclamé et - vraisemblablement - obtenu en France.» Si les homos y tiennent assez pour se mobiliser.

Mouvement des homosexuel/les pour le changement
"L'homosexuel/le continue à déranger, à inquiéter, à faire peur… "Parce qu'il est perçu comme un être libre, affranchi des chaînes qui entravent le commun des mortels. Pas de sacrement, pas de contrat, pas de communauté de biens, pas d'enfants : aucun bagage social, le seul lien étant le plaisir réciproque, lien dénouable à tout moment, pacte révocable d'un jour à l'autre. Léger et gai, l'homosexuel traverse la vie en se jouant : cette image hante l'hétérosexuel chargé de progéniture et de valise conjugales, "attelé au lourd chariot de la perpétuation de l'espèce", selon la mémorable formule de Michel Tournier dans les Météores. " La haine du chien enchaîné à l'égard du loup libre et solitaire ", voilà ce qu'éprouve l'homme accablé de responsabilités familiales envers l'insolent qui le défie. Si insolent qu'il a rejeté le vieux mot d'homosexuel, qui puait la pharmacie et reflétait une sorte de condescendance médicale de la part de la société dominante, pour s'appeler tout simplement gai."
Actualité et forum. http://membres.multimania.fr/mhchbv/page5.htm

L’Histoire du mouvement homosexuel français (I)
émission France Culture du 12 Mai 2003 - Documentaire d’Olivier Doubre et Christine Robert
I - De la clandestinité au Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire
A la sortie de la guerre 1939-45, l'homosexualité est considérée comme un délit qui aggrave les peines d'outrage public à la pudeur pour deux personnes du même sexe. Il faut attendre les années 50 pour observer la création de la première association homosexuelle. C'est après mai 68 qu'un véritable mouvement de libération voit le jour, avec la naissance en 1971 du FHAR, le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire

A la suite de la première partie de ce documentaire, un débat avec Florence Tamagne, Didier Eribon et Louis-Georges Tin.L’Histoire du mouvement homosexuel français (I)
L’Histoire du mouvement homosexuel français Un documentaire d’Olivier Doubre et Christine Robert I - De la clandestinité au Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire A la sortie de la guerre 1939-45, l'homosexualité est considérée comme un délit qui aggrave les peines d'outrage public à la pudeur pour deux personnes du même sexe. La clandestinité est de mise puisque les gouvernements d'après-guerre ont conservé une loi de Vichy qui poursuit les homosexuels (pourtant parmi les populations déportées par l'Allemagne nazie). Dans les grandes villes, certains lieux publics permettent cependant des rencontres furtives, mais toujours dans la crainte de poursuites ou de fichage par la police. Il faut attendre les années 50 pour observer la création de la première association homosexuelle qui prend la forme d'un club littéraire avec une revue, Arcadie, discrète et soucieuse de ne pas choquer l'opinion. C'est après mai 68 qu'un véritable mouvement de libération voit le jour. D'abord inspiré par la contestation des années 70, le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (F.H.A.R.) naît en 1971 dans les rouages du MLF, les homosexuelles en étant à l'origine, mais il périclite rapidement. Néanmoins, la parole se libère avec force et le mouvement est irréversible. Revendiquant l'abrogation des lois discriminatoires, celle-ci est arrachée après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1982. L'homosexualité s'organise dès lors en mode de vie toléré et admis, même si l'apparition du virus du sida marque profondément cette minorité, touchée de plein fouet par l'épidémie au cours des années 80… Avec les témoignages d’Hélène Hazéra, Marie-Jo Bonnet, Françoise D'Eaubonne, Christine Delphy, Gisèle Halimi, Guy Chevallier, Jacques Fortin, Louis Joinet, Jacques Lemonnier, Didier Lestrade, Hervé Liffran, Robert Badinter. Et les sons d'archives de l'INA avec André Baudry, Guy Hocquenghem, Ménie Grégoire, Raymond Forni, Jean Foyer, Henri Caillavet… Suite à ce documentaire, un débat avec Florence Tamagne, Didier Eribon et Louis-Georges Tin.

Du F.H.A.R. à la dépénalisation de l'homosexualité
A la sortie de la guerre 1939-45, l'homosexualité est considérée comme un délit qui aggrave les peines d'outrage public à la pudeur pour deux personnes du même sexe. La clandestinité est de mise puisque les gouvernements d'après-guerre ont conservé une loi de Vichy qui poursuit les homosexuels (pourtant parmi les populations déportées par l'Allemagne nazie). Dans les grandes villes, certains lieux publics permettent cependant des rencontres furtives, mais toujours dans la crainte de poursuites ou de fichage par la police.

Source: Martin Duberman. Stonewall. New York: Dutton 1993.


Il faut attendre les années 50 pour observer la création de la première association homosexuelle qui prend la forme d'un club littéraire avec une revue, Arcadie, discrète et soucieuse de ne pas choquer l'opinion. C'est après mai 68 qu'un véritable mouvement de libération voit le jour. D'abord inspiré par la contestation des années 70, le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (F.H.A.R.) naît en 1971 dans les rouages du MLF, les homosexuelles en étant à l'origine, mais il périclite rapidement.

Néanmoins, la parole se libére avec force et le mouvement est irréversible. Revendiquant l'abrogation des lois discriminatoires, celle-ci est arrachée après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1982. L'homosexualité s'organise dès lors en mode de vie toléré et admis, même si l'apparition du virus du sida marque profondément cette minorité, touchée de plein fouet par l'épidémie au cours des années 80…

Avec les témoignages d’Hélène Hazéra, Marie-Jo Bonnet, Françoise D'Eaubonne, Christine Delphy, Gisèle Halimi, Guy Chevallier, Jacques Fortin, Louis Joinet, Jacques Lemonnier, Didier Lestrade, Hervé Liffran, Robert Badinter.
Et les sons d'archives de l'INA avec André Baudry, Guy Hocquenghem, Ménie Grégoire, Raymond Forni, Jean Foyer, Henri Caillavet…

Suite à ce documentaire, un débat avec Françoise Gaspard, Christine Bard et Olivier de Bussher.
L'histoire du mouvement homosexuel français (II)
L'histoire du mouvement homosexuel français Un documentaire d’Olivier Doubre et Christine Robert II - Du F.H.A.R. à la dépénalisation de l'homosexualité A la sortie de la guerre 1939-45, l'homosexualité est considérée comme un délit qui aggrave les peines d'outrage public à la pudeur pour deux personnes du même sexe. La clandestinité est de mise puisque les gouvernements d'après-guerre ont conservé une loi de Vichy qui poursuit les homosexuels (pourtant parmi les populations déportées par l'Allemagne nazie). Dans les grandes villes, certains lieux publics permettent cependant des rencontres furtives, mais toujours dans la crainte de poursuites ou de fichage par la police. Il faut attendre les années 50 pour observer la création de la première association homosexuelle qui prend la forme d'un club littéraire avec une revue, Arcadie, discrète et soucieuse de ne pas choquer l'opinion. C'est après mai 68 qu'un véritable mouvement de libération voit le jour. D'abord inspiré par la contestation des années 70, le Front Homosexuel d'Action Révolutionnaire (F.H.A.R.) naît en 1971 dans les rouages du MLF, les homosexuelles en étant à l'origine, mais il périclite rapidement. Néanmoins, la parole se libére avec force et le mouvement est irréversible. Revendiquant l'abrogation des lois discriminatoires, celle-ci est arrachée après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1982. L'homosexualité s'organise dès lors en mode de vie toléré et admis, même si l'apparition du virus du sida marque profondément cette minorité, touchée de plein fouet par l'épidémie au cours des années 80… Avec les témoignages d’Hélène Hazéra, Marie-Jo Bonnet, Françoise D'Eaubonne, Christine Delphy, Gisèle Halimi, Guy Chevallier, Jacques Fortin, Louis Joinet, Jacques Lemonnier, Didier Lestrade, Hervé Liffran, Robert Badinter. Et les sons d'archives de l'INA avec André Baudry, Guy Hocquenghem, Ménie Grégoire, Raymond Forni, Jean Foyer, Henri Caillavet… Suite à ce documentaire, un débat avec Françoise Gaspard, Christine Bard et Olivier de Bussher.

Tolérance et répression
Dossier FUGUES CA 10/04/2003 "Notre Histoire" Yves Lafontaine

Admises dans la Grèce antique où elles étaient considérées comme un véritable rite initiatique, puis tolérées au début de l'Empire romain, les pratiques homosexuelles ont été peu à peu réprimées jusqu'à leur condamnation par les dirigeants religieux ou politiques.

Un rite initiatique dans la Grèce antique
Les témoignages écrits ou iconographiques qui ont survécu au temps attestent que l'homosexualité était répandue dans les sociétés archaïques ou antiques. Dans la Grèce antique, elle concerne surtout l'élite. Les homosexuels sont en fait des bisexuels et l'amour avec une personne du même sexe n'est jugé répréhensible que dans le cas où le partenaire est issu d'une classe inférieure, s'il s'agit d'un esclave, par exemple.
Les pratiques homosexuelles apparaissent également comme des rites initiatiques participant d'un lien entre maître et disciple. Quatre siècles avant J.-C., l'historien Éphore, de même que Strabon cinq siècles plus tard, évoque des mythes selon lesquels des hommes viennent enlever des garçons à leur famille et les emmènent dans les forêts où ils les gardent pour en faire des hommes. L'apprentissage dure deux mois au cours desquels il y a initiation sexuelles (pénétration anale). Les familles feignent de résister mais acceptent, car c'est un honneur de voir choisi un de leurs fils. La famille à laquelle aucune avance de la sorte n'a été faite se couvre de honte.

Mais attention : dans la société grecque, on peut être bisexuel mais pas "folle"! On se moque volontiers des homosexuels efféminés qu'on appelle vulgairement les "culs-larges". Quant à l'homosexualité féminine, les témoignages de cette époque y font peu allusion, à l'exception de quelques références aux mœurs de certaines courtisanes et des poèmes de Sappho, vers le VIe siècle av. J.-C. On parle d'ailleurs toujours de saphisme pour désigner l'homosexualité féminine, ou de lesbianisme, mot qui vient de Lesbos, île où est née la poétesse.

Les contradictions romaines
Dans la Rome antique aussi, il existe une homosexualité qui s’apparente en fait à la bisexualité. L'élite romaine est mariée. Le rôle de la femme est de tenir la maison et d'élever les enfants, les courtisanes et les hommes étant réservés pour l'amusement. "M'ayant surpris, femme, dans un garçon, tu me grondes d'une grosse voix et tu me dis que toi aussi tu as un derrière", écrit le poète satirique Martial. Si l'homosexualité masculine est admise quand elle est pratiquée avec des esclaves, le lesbianisme est au contraire très mal accepté. Pour le Romain, le plaisir entre femmes est une atteinte directe au pouvoir masculin.

Au cœur même du pouvoir, l'homosexualité est de mise. Ainsi, l'empereur Néron se marie en grande pompe avec son esclave castré Sporus et tout son entourage suit son exemple. Cependant, quelques voix s'élèvent pour fustiger ses pratiques sexuelles. Ainsi, le philosophe Cicéron condamne l'homosexualité, s'emportant contre les gymnases grecs d'où, selon lui, elle est issue. "Le service sexuel est un délit pour l'homme libre, une nécessité pour l'esclave et un devoir pour l'affranchi", répond un avocat à Sénèque qui réprouve également l'inversion.
Au fil des siècles, les lois romaines vont peu à peu faire de l'homosexualité un délit. Ainsi, la Lex scatina de 226 punit d'une amende l'amour entre deux hommes libres. En 342, sous le règne des empereurs Constant Ier et Constant II, les homosexuels "passifs" sont punis du bûcher. En 390, l'empereur Théodose rejette officiellement l'homosexualité, une "infamie qui condamne le corps viril, transformé en corps féminin, à subir les pratiques réservées à l'autre sexe".

Au VIe siècle, les lois se font plus sévères encore. À la suite des guerres, des catastrophes naturelles et des épidémies, la population décroît de manière alarmante. L'espérance de vie est alors de 25 ans. Un quart de la population seulement dépasse 50 ans. Les spécialistes estiment alors que, pour renverser la tendance, une femme doit avoir cinq enfants. Dans ce contexte, l'homosexualité devient une menace pour la société tout entière, car c'est tout le peuplement de l'Empire qui peut en pâtir. En 553, l'empereur byzantin Justinien punit tout acte homosexuel de bûcher et de castration. Avec l'avènement du christianisme, qui réprouve cette sexualité n'ayant pas la procréation pour but, les lois vont encore se durcir.

Une tolérance graduelle
À partir de ce moment, les pratiques homosexuelles sont considérées comme un péché, une perversion qu'il faut condamner. Les périodes de tolérance se succèdent au fil des siècles, mais les lois veillent toujours. Ainsi, sous l'Inquisition, les personnes coupables d'inversion sont considérées comme hérétiques et finissent souvent sur le bûcher.

En 1869, un médecin hongrois * invente le mot "homosexuel". L’attirance pour des personnes de son propre sexe est désormais considérée sous un aspect "identitaire" (au début, il s'agit d'une identité considérée comme déviante ou anormale) plutôt que comportemental. Désormais, on considère l'homosexualité comme une maladie plutôt qu’un crime, maladie que l'on essaye de "soigner" par des traitements radicaux tels que les chocs électriques, la lobotomie ou même la castration. Tandis que les médecins tentent d'expliquer cette forme de sexualité en isolant une cause biologique (certains examine le système hormonal, la forme du cerveau, la longueur des doigts et plus récemment les gènes), la psychanalyse se penche sur le vécu des homosexuels, pour esquisser des schémas familiaux (père absent, mère castratrice) susceptibles d’être responsables de cette "perversion".

Jusqu'en 1983, l'homosexualité était répertoriée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) parmi les maladies mentales.

Le banquet de Platon
Le Banquet de Platon, dialogue philosophique qui a pour thème l'amour, permet de mieux comprendre les mœurs bisexuelles d'usage à Athènes. On y retrouve, à travers une pédérastie idéalisée par l'élite intellectuelle de la Cité, l'idée du rite initiatique développée notamment par l'un des protagonistes, Pausanias. Ce dernier décrit deux types d'amour : il y a le vulgaire, inspiré par Aphrodite, qui consiste à aimer davantage les corps que les âmes, et l'amour céleste inspiré par Aphrodite-Uranie (déesse de la Science, de la Sagesse et de l'Amour idéal) à des hommes distingués qui se dévouent pour le bien-être et l'éducation des jeunes garçons. Dans l'un des passages les plus célèbres du Banquet, le philosophe Aristophane évoque sa thèse des moitiés. Avant que les dieux ne décident de les couper en deux dans un accès de colère, les êtres humains étaient doubles. Il existait des doubles homme-homme, femme-femme et homme-femme. Le destin de chaque humain est donc de passer sa vie à la recherche de sa moitié manquante… quel qu'en soit le sexe.

Sodome et Gomorrhe
Sodome et Gomorrhe étaient deux villes cananéennes qui furent détruites par un séisme au XIXe siècle av. J.-C. Selon la Bible, toutes les licences sexuelles étaient permises au sein de ces cités où l'on n'hésitait pas à s'adonner à la sodomie et à la zoophilie. Ayant sombré dans la débauche, ses habitants provoquèrent la colère divine et furent ensevelis sous la lave. Au Moyen âge, le mot "sodomie" évoque non seulement la pénétration anale mais aussi la zoophilie. Aujourd'hui, l'expression reste utilisée pour qualifier surtout l'homosexualité masculine.
* C'est le 6 mai 1868 que les mots "homosexualité" et "hétérosexualité" apparaissent pour la première fois par écrit en allemand, dans une lettre que le docteur hongrois Károly Mária Kertbeny (1824-1882), psychiatre et sexologue hongrois établi à Vienne, adresse au juriste Karl Heinrich Ulrichs. En 1869, dans une lettre ouverte au ministre prussien de la justice qui fait l'apologie d'une dépénalisation de l'homosexualité, Kertbeny utilise le terme de manière publique pour la première fois. Vocable formé des mots grec "homo" (même) et latin "sexus" (sexe), ce néologisme à la consonance si clinique va changer beaucoup de choses dans l'approche du phénomène. Il faudra attendre le début du XXe siècle pour que le terme s'impose et supplante ses concurrents "uranisme", "inversion", "ou sentiment sexuel contraire". "L'homosexualité" traduit un nouveau regard et une nouvelle attitude mentale par rapport à la question. Certes, l'acte relève toujours de la débauche, du péché ou de la déviance dans les esprits, mais il est considéré à partir de ce moment aussi comme une maladie. Les termes "homosexualité" et "hétérosexualité" n'entreront dans la langue française qu'en 1891.
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Le bon docteur Hirschfeld
En 1897, le Dr Magnus Hirschfeld (apparaît aux côtés de Conrad Veidt dans le film Différent des autres, de Richard Oswald (1919), qu'Arte a diffusé jeudi 10 février.), sexologue, fonde le Comité Scientifique et Humanitaire pour s'opposer à l'article 175 du Code pénal allemand qui réprime l'homosexualité - un article qui n'est d'ailleurs abrogé intégralement qu'en 1994. Après la Première Guerre Mondiale, Berlin devient le haut lieu des amours homosexuelles.
Mais après l'assassinat de Röhm, chef des SA et homosexuel notoire, la répression des nazis s'abat sur la communauté " rose ". Plus de 50 000 procès ont lieu et 15 000 homosexuels meurent dans les camps de concentration. L'Allemagne du miracle économique continue de poursuivre les homosexuels : 50 000 nouveaux procès ont lieu jusqu'en 1969. Après un assouplissement de l'article 175 et quelques années de répit, un nouveau malheur frappe les milieux homosexuels : le sida.

Dans d'autres parties du monde, les homosexuels subissent une répression féroce : condamnations à mort en Arabie Saoudite et en Iran, exécutions de travestis par les " escadrons de la mort " au Brésil, etc. Aussi, beaucoup ont les yeux tournés vers San Francisco. Là-bas, gays et lesbiennes constituent des groupes de pression importants qui revendiquent, entre autres, le droit de fonder une famille. Tandis que les transsexuels tentent de redéfinir la répartition des rôles entre le féminin et le masculin, les communautés homosexuelles se mobilisent un peu partout pour faire accepter leur droit à la différence. Le mouvement queer entend rassembler tous ceux qui veulent
vivre et aimer autrement. (Gay Kitsh Camp)
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LESBIANISME AU COURT DES TEMPS
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