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La socialiste continue à réclamer les cérémonies de Pacs dans toutes les Mairies et demande à son adversaire des Régionales de se positionner...
La tête de liste socialiste à Paris pour les Régionales et Première adjointe de Bertrand Delanoë a parfaitement compris qu'Internet pouvait être un puissant outil de communication politique.
Nouvel appel à l'organisation de cérémonies de Pacs dans TOUTES les Mairies Après avoir raillé Valérie Pécresse, tête de liste régionale pour les élections de mars prochain en diffusant sur son compte Twitter une photo où la ministre paraissait assoupie en pleine séance du conseil régional, Anne Hidalgo a publié sur son site un nouvel appel à l'organisation de cérémonies de Pacs dans toutes les mairies de France, y compris dans celles des arrondissements gérés par la droite.
«Je tiens à apporter mon soutien le plus convaincu à l'initiative du Collectif PACS en Mairie : à travers une pétition nationale, ce collectif a décidé de demander l'organisation de cérémonies du PACS dans toutes les mairies de France» indique l'ancienne inspectrice du travail qui déplore une nouvelle fois «que les maires d'arrondissement UMP s'obstinent toujours, dix ans après, à interdire des cérémonies du PACS en mairie».
Aussi, sur le sujet, elle «demande à Madame Chantal Jouanno, tête de liste UMP à Paris pour les élections régionales, de prendre position sur cet enjeu sociétal qui tient à cour aux Parisiennes et aux Parisiens».
La réplique de Chantal Jouanno La réponse ne s'est pas fait attendre, Chantal Jouanno indiquant sur sa page Facebook, que sa rivale, dauphine pressentie de Bertrand Delanoë, se trompe de campagne : «Attention Mme Hidalgo: vous avez 4 ans d'avance! Nous ne sommes pas candidates aux élections municipales. Et la région ne célèbre pas les mariages...».
Toutefois, la secrétaire d'Etat à l'Ecologie ne répond pas à la question posée par Anne Hidalgo même si la membre du gouvernement a récemment fait preuve d'ouverture sur les questions LGBT. En novembre dernier, interrogée sur le sujet de l'adoption par des couples homosexuels lors de l'émission «Face aux chrétiens» de Radio Notre-Dame, Radios chrétiennes francophones et La Croix, Chantal Jouanno a fait entendre une voix divergente en déclarant qu'il fallait «arrêter l'hypocrisie sur l'adoption».
Toujours concernant Chantal Jouanno et le fait que l'usage d'Internet peut être à double tranchant. Alors que cette dernière indiquait jeudi dernier dans le quotidien 20 Minutesque son programme comportait le souhait de voir «l'automatisation de la ligne 1, 4 et 14», ce projet a fait le buzz sur le web où il a été raillé par de nombreux internautes. Anne Hidalgo, toujours sur son compte twitter, a tenu à rappeler que la ligne 14 est déjà automatique, et que la 1 est en cours d'automatisation. Jean-Luc Romero, également candidat auprès du président socialiste sortant Jean-Paul Huchon, a tout autant raillé cette proposition de Chantal Jouanno.
Iouri Loujkov persiste à refuser qu'une manifestation publique et pacifique puisse se tenir comme le réclament en vain les LGBT auxquels il préconise le ''fouet''...
Les militants LGBT ne pourront toujours pas se réunir pacifiquement pour faire part de leurs revendications en Russie, éloignant davantage encore le pays de l'Est des états démocratiques.
Depuis plus de quatre ans, toute tentative des militants LGBT locaux se solde par une fin de non recevoir des autorités voire des violences à leur encontre. Le Maire de Moscou avait encore interdit en 2009 la manifestation comme chaque année. Son porte-parole, Leonid Krutakov, avait prévenu : «Il n'y aura aucune autorisation pour une gay pride dans cette ville et s'ils organisent tout de même une manifestation nous les stopperons fermement avec l'aide de la police». Iouri Loujkov, le maire de Moscou, avait déjà qualifié les manifestations gays d'«oeuvre de Satan» et d'«armes de destruction massive» de l'Occident contre la Russie. Il avait également accusé les participants d'être responsables de la propagation du Sida en Russie.
Aussi, rien de neuf cette année malgré les condamnations internationales. «Depuis quelques années, une pression sans précédent est exercée sur Moscou pour que se tienne une parade gay, ce qui ne peut être qualifié que d'oeuvre satanique» a répété Iouri Loujkov. Aux LGBT, il préconise le «fouet», légitimant une fois encore les violences perpétrées contre les homosexuels russes : «Ce qu'il faut, ce n'est pas (les traiter avec) le "pain d'épice" du libéralisme, mais un knout (fouet) social ou quelque chose comme un fouet».
Nikolai Alexeyev, fondateur de gayrussia.ru que soutient CitéGAY et principal organisateur et activiste gay russe, avait été arrêté lors de la dernière tentative de rassemblement les militants moscovites comme une trentaine de participants dont l'activiste britannique Peter Tatchell. «Le gouvernement russe utilise l'Eurovision cette année comme un gala pour montrer au monde les progrès qu'a fait le pays depuis le début des années 90. Mais ce qui a été observé cet après-midi dans les rues de Moscou montre au monde à quel point la Russie a peu avancé en matière de droits de l'Homme fondamentaux» avait alors déclaré Nikolai Alexeyev.
La puissante Eglise orthodoxe locale participe à ce climat de haine homophobe. En 2006, pour sa première édition, le patriarche Alexis II avait remercié le maire dans une lettre ouverte de sa «décision d'empêcher la propagande publique pour l'immoralité». Avant lui, Talgat Tajuddin, Grand mufti et guide suprême des musulmans du pays, avait lui aussi appelé à s'opposer à la tenue de la Marche des Fiertés moscovite voire à user de la violence. Le grand rabbinat avait tout autant fait part de sa condamnation.
L'homosexualité a été dépénalisée en Russie en 1993 mais l'homophobie reste socialement et institutionnellement réprimée. La Moscow Pride doit selon ses promoteurs se tenir du 27 au 29 mai prochain.
Alors que la nomination du très conservateur André-Joseph Léonard provoque un débat national, ce dernier compare l'homosexualité à l'anorexie sur un plateau télévisé...
La nomination de Mgr Léonard, 69 ans, à la tête de l'Eglise belge se transforme en quasi affaire d'Etat alors que la vice-première ministre Laurette Onkelinx estimait en prélude à cette désignation que cela «pourrait bien remettre en cause le compromis belge».
Etiqueté très conservateur, Mgr Léonard a été porté le 18 janvier dernier à la tête de l'Eglise belge par le Pape et l'ex-évêque de Namur doit depuis faire face à une contestation au sein même de l'Eglise locale dans laquelle il ne compte pas que des partisans.
Mgr Léonard, «Ratzinger belge» Elevé au rang d'archevêque de Malines-Bruxelles, le plus grand diocèse du pays, le prélat se distinguait jusque là par ses propos contre l'avortement, l'euthanasie, le mariage homosexuel ou encore l'interruption volontaire de grossesse, ce qui lui vaut d'être étiqueté comme «réactionnaire», voire «intégriste», ses surnoms allant de «Ratzinger belge» (ndr : nom de naissance du Pape) à «Christian Vanneste en soutane violette».
Il faut dire que sur le sujet de l'homosexualité, ses propos sont sans ambigüité, qualifiant déjà en 2007 l'homosexualité d'«anormalité» et de «blocage dans le développement psychologique normal de la sexualité». Dans la même interview, il assénait : «L'euthanasie ? Inutile. L'avortement ? Antidémocratique. Les gays ? Anormaux. Le préservatif ? Poreux». Invité hier sur la chaîne belge RTL-TVI, il a enfoncé le clou en comparant l'homosexualité à l'anorexie, tout en rejetant le fait d'être homophobe. «Je prends une comparaison pour éclairer... Comparaison qui ne signifie pas que j'identifie les deux situations. Par exemple, je pense qu'anthropologiquement, l'anorexie (...) est un développement qui n'est pas dans la logique de l'appétit (...) Mais jamais je ne vais dire que les anorexiques sont des anormaux» a-t-il déclaré. Un imam et un rabbin sur le plateau allant dans un sens commun à l'homme de robe alors que Philippe Grolet, président national du Centre d'action laïque (CAL), a jugé ses propos «scandaleux».
Opération déminage Aussi, face à ses propos anciens, Mgr Léonard a nié sur la RTBF avoir tenu de tels propos homophobes : «La question qui m'était posée était de savoir si je jugeais qu'il y a dans la tendance homosexuelle, une anormalité. Moi je n'emploie jamais ce mot là, mais si on m'impose d'utiliser ce vocabulaire, bien je reconnais qu'il y a dans la tendance homosexuelle quelque chose qui n'est pas en cohérence avec le sens objectif de la sexualité qui vient du verbe couper, séparer en latin. Dans la sexualité, il y a l'idée d'une complémentarité du masculin et du féminin qui permet la rencontre amoureuse et qui permet aussi le don de la vie. Mais conclure de cela que je déclare que les personnes homosexuelles sont anormales, ca c'est monstrueux, c'est injurieux».
Enfin, toujours à la télévision belge, le prélat a nuancé ses propos sur le préservatif tout en rejetant une pleine qualité prophylactique ; «Quand quelqu'un juge pouvoir avoir une vie sexuelle à risque, alors c'est utile et nécessaire de recourir à ce moyen, bien que ce ne soit pas fiable à 100%» mais «Si on a décidé d'avoir une vie à risque, il y a intérêt à se protéger et à protéger autrui» a-t-il estimé.
Pour l'anecdote, une chorale paroissiale, celle de la commune de Temploux dans la région de Namur, a fait la grève de la voix lors de l'office dominical, estimant que «la désignation du nouveau chef de l'église de Belgique provoque une division parmi les chrétiens et un grand malaise».
En Belgique, les cultes sont financés sur le budget de l'Etat. En 1990, le pays s'est trouvé confronté avec une crise constitutionnelle sans précédent. Le roi Baudouin avait en effet refusé de signer la loi sur la dépénalisation de l'avortement approuvée au Parlement. Fervent catholique, le roi Baudouin avait affirmé que sa conscience ne lui permettait pas de signer le texte et il abdiqua pour une durée de 36 heures, en accord avec l'article 82 de la Constitution qui invoque «l'impossibilité de régner», normalement sur raisons médicales.
Partenaire de la production, le ministère n'assumerait pas totalement son soutien et céderait aux pressions conservatrices estiment les associations...
Les associations font écho à une information de TETU selon laquelle un film pédagogique contre l'Homophobie, «Le Baiser de la Lune», embarrasserait le ministère de l'Education qui n'assumerait pas totalement son soutien au projet et céderait à des pressions conservatrices.
«Le Ministère de l'Éducation nationale doit remplir sa mission sans céder aux lobbys ultra-conservateurs» estiment-elles alors que la production rennaise en question vise à aborder, via un film d'animation poétique, les relations amoureuses entre personnes du même sexe auprès des enfants de CM1 et CM2.
Pourtant soutenu par de nombreux partenaires institutionnels et associatifs, «cet outil pédagogique doit faire face à une levée de boucliers homophobes visant à démolir ce projet de sensibilisation à la diversité en direction des publics jeunes» indiquent les associations. Ainsi, le Ministère de l'Éducation nationale, par le biais de l'inspection académique d'Ille-et-Vilaine, a demandé au concepteur du film de retirer son logo de ce projet, le Ministère de la Jeunesse et des Sports recevant par ailleurs des appels pour faire de même.
Aussi, la blogosphère réac s'agite via des pétitions «Halte aux incitations homosexuelles dans les écoles primaires !» et « Halte à la propagande en faveur de l'homosexualité au sein de l'école» adressées à différentes institutions partenaires du projet. En cause, selon elles, «ce sont nos enfants qu'il s'agit de défendre, c'est leur intégrité mentale qui est menacée par ce genre de projet, avec la complicité active de la puissance publique !», estimant même qu'une telle initiative risque de «pervertir» les élèves.
Les associations réclament que les autorités lèvent toute ambigüité sur leur soutien à la lutte contre les discriminations et amplifient leurs actions auprès des plus jeunes alors que le tabou de la lutte contre l'Homophobie à l'Ecole commençait juste à être levé.
Les trois gays séropos étaient poursuivis pour avoir intentionnellement drogué et inoculé le VIH à quatorze personnes...
Les autorités sanitaires de Groningue, au nord des Pays-Bas, avaient constaté dès juin 2006 une forte hausse du nombre de contaminations dans la communauté homosexuelle locale conduisant à enquêter sur les origines de cette inflation et à alerter par tracts sur les lieux de rencontre, les gays locaux.
Drogués, violés et exposés volontairement par injection de sang Au terme des recherches, il était apparu que trois hommes séropositifs chassaient sur Internet leurs victimes qu'ils droguaient avec un cocktail mélangeant ecstasy et GHB, les violaient sans utiliser de préservatifs voire pour certains leurs injectaient avec une seringue un mélange de leur sang. Les trois hommes, âgés de 35, 48 et 49 ans à l'époque, ont été arrêtés en mai 2007. Deux d'entre eux reconnaissaient les faits. Il s'agit d'un couple qui donnait comme motif à leurs actes «que cela les excitait, et aussi que plus le cercle de personnes infectées par le VIH était grand, plus il y aurait de possibilités de rapports sexuels» non protégés avait rapporté la police. L'un des membres du trio infernal était infirmier.
Poursuivis pour violences aggravées, viols en réunion et possession illégale de stupéfiants, les trois hommes, dont le procès en première instance avait eu lieu en novembre 2008 avaient été condamnés par le tribunal de Groningue à des peines allant jusqu'à neuf ans de prison. LE trio avait fait appel de ces condamnations.
Peines alourdies en appel contre les deux principaux accusés, allégée concernant le troisième La cour d'appel de Leeuwarden, a alourdi vendredi les peines à l'encontre des deux principaux accusés, jugés «responsables du fait que quatre hommes relativement jeunes doivent continuer à vivre en sachant qu'ils souffrent d'une maladie chronique pour laquelle il existe un traitement mais également une chance de mourir» selon l'arrêt de la cour.
Peter Mulder et Hans Jurgens a été condamné à douze ans de prison, contre neuf ans en première instance, et Hans Jurgens à neuf ans, contre cinq face aux premiers juges. Toutefois, la responsabilité du troisième prévenu a été amoindrie, sa peine a été réduite à huit mois de prison contre dix-huit en première instance.
Quatorze victimes ont été recensées et douze sont séropositives. Ils sont âgés d'une vingtaine à une quarantaine d'années. La cour d'appel n'a établi la culpabilité des trois hommes concernant un nombre limité de ces contaminations estimant que les accusés «ont contaminé volontairement et avec préméditation quatre hommes avec le virus du sida et qu'ils ont tenté de faire de même avec un cinquième homme».
Sans commune mesure avec cette affaire hollandaise, en France, le rapport Lert-Pialoux récent a fait le constat d'une «pacte social contre la pénalisation» qui ne doit pas être remis en cause malgré des décisions judiciaires hexagonales discordantes. «Le large consensus qui existe aujourd'hui en France sur la non pénalisation de la transmission du VIH est une des conditions du succès de la prévention positive et une des clés du recul nécessaire de la stigmatisation» ont estimé les deux professeurs.
Unions Mixtes, mariages libres et noces barbares, Orlan (Expo) - A Shaded View (Expo) - Dans le sillage des Ballets russes (Expo) - Pop INSTanTs (Expo) - La Parenthèse (Théâtre) - Were the world mine (Cinéma)
Une nouvelle année et un nouveau Culture Buzz pour ton plus grand plaisir (j'espère en tout cas), avec au menu surtout des expositions mais aussi du théâtre et un film musical qui tu vas sans doute adorer . Unions Mixtes, mariages libres et noces barbares, tout d'abord est une exposition de l'artiste Orlan, avec pour objectif le mixage des temps, l'hybridation des apparences et l'union des différences. Actuellement tu peux aussi découvrir « A shaded View », une autre exposition de nus masculins éclairés de manière très particulière, presque dans la pénombre. Ensuite tu auras éventuellement le loisir de te rendre à Pantin au Centre National de la Danse, pour l'exposition « Dans le sillage des Ballets russes ». Je te signale aussi que la fresque de Vincent Malléa 25INStants s'est déplacée à la mairie du 2ème arrondissement et s'est enrichie d'un habillage sonore qui retrace en particulier la bande son de l'année 1984, il s'agit de Pop INSTants, à voir en ce moment. Coté théâtre jusqu'à la fin du mois tu peux encore aller applaudir « La Parenthèse », une comédie épicée et déjantée qui met notamment en scène un couple homo campé par le fils de Joe Dassin et Franck de la Personne, avec la complicité de Sonia Dubois. Enfin, n'oublie pas d'aller voir ce conte moderne et musical qu'est « Were The World Mine » au cinéma lorsqu'il sortira le 27 Janvier .
Exposition : Unions Mixtes, mariages libres et noces barbares du 30 Septembre 2009 au 8 Mars 2010 à l' Abbaye de Maubuisson, 95310 Saint-Ouen-l'Aumône ORLAN est une artiste entrée dans l'histoire de l'art et internationalement reconnue.
Elle a fait de son corps le support d'une oeuvre qui interroge les pressions contemporaines, politiques, religieuses ou sociales qui s'exercent sur l'individu, et en particulier sur les femmes.
En intervenant dans le cadre patrimonial et anciennement religieux de l'abbaye, ORLAN a le projet de mixer les temps, d'hybrider les apparences, d'unir les différences.
L'exposition se concentre sur deux modes d'expression chers à l'artiste : la vidéo et surtout la sculpture que la problématique du rapport de l'ouvre au lieu, essentielle dans les espaces si singuliers de l'abbaye, lui donne l'opportunité d'approfondir.
D'une grande force d'interpellation, les ouvres spécialement produites pour l'exposition, déclinent sa manière de faire de l'art à la première personne, directe, joyeuse et subversive.
Dans la grange, une limousine, figure du luxe et symbole du mariage, fait face à une projection vidéo intitulée ORLAN Remix : Romain Gary, Costa-Gavras, Deleuze et Guattari.
Critique de la standardisation des représentations sociales et mise en exergue de l'absurdité du racisme, cette installation monumentale, à l'étrange poésie, prône l'évidence de la mixité.
Dans le parloir, Sculpting Brushes, version lumineuse n° 2, est la première sculpture d'une série intitulée Bump Load.
ORLAN prête ses traits à cet être mutant, à la fois futuriste et archaïque,ethno et techno-cyber, dont les parties lumineuses réagissent à la présence des visiteurs. Fruitd'un important travail de recherche et d'innovation, Sculpting Brushes, version lumineuse n° 2 est en réalité une tentative de se réapproprier une utilisation, trop souvent déshumanisante, de la technologie, au profit d'un imaginaire libre, celui de la mondialité.
Dans le décor gothique de la salle des religieuses, trois sculptures de plis s'inscrivent dans la filiation du travail d'ORLAN sur le drapé baroque. Remix d'ouvres historiques, ces trois sculptures - ressemblant à des robes et dont l'aspect de surface diffère - soulèvent la question de la copie et du clonage, de la différence et de la répétition.
Simulacres de l'hyper luxe, elles relient les époques et la permanence des représentations ; le corps absent est à la fois celui des religieuses ayant séjourné à l'abbaye, de l'artiste et des mannequins se produisant dans les défilés de mode. En fin de parcours, dans les anciennes latrines, AAKA, double artistique d'ORLAN, met en avant - à travers une installation inédite - l'omniprésence du sport et de la religion devenus envahissants dans les médias et la vie quotidienne. EN SAVOIR PLUS : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Calypso Poets Charites
Messages : 25407 Points : 34052 Date de naissance : 07/01/1970 Date d'inscription : 17/12/2009 Age : 54 Localisation : Bruxelles
Sujet: AIDES revient aux fondamentaux de la Prévention Ven 22 Jan - 13:35
Avec un clip graphique très réussi, l'association reprend le discours sur le préservatif là où on la voyait naviguer vers des hypothèses préventives nouvelles...
AIDES n'a pas fini d'user des talents artistiques pour valoriser ses actions et c'est tans mieux. Après les photos de Vincent Malléa pour célébrer l'anniversaire de l'association en 25INSTanTs, AIDES diffuse le teasing de sa nouvelle campagne, dont on aimerait voir une déclinaison gay, campagne réalisée par l'agence TBWA déjà à l'oeuvre pour l'association lors du très réussi clip Sugar Baby Love.
Aussi, dans sa nouvelle communication, AIDES use de l'iconographie sexuelle dans un lieu public, celui de toilettes, où les murs servent de supports aux fantasmes sexuels si ce n'est encadre leurs réalisations. Ainsi, ces graffitis sexuels, forme d'expression aussi vieille que le Monde, servent à rappeler que, pour les personnages croqués comme pour tout un chacun, la capote reste de rigueur si l'on souhaite joyeusement s'empapaouter.
Ce film d'animation tombe à point nommé pour AIDES alors qu'on voyait l'association naviguer vers des hypothèses préventives nouvelles liées aux politiques de Réduction des Risques sexuels (RDRs) et autres théories de substitution au préservatif. Après la campagne initiée par TETU avec sa mannequin vedette Odette et la campagne ''Sexe, prévention et vidéos'' de l'Inpes et Yagg.com avec une alléchante démonstration d'enfilage de capote par François Sagat, cela fait du bien de voir qu'on se rappelle au bon souvenir des fondamentaux...
La version définitive du spot doit être lancée la semaine prochaine.
Si les autorités rwandaises ont indiqué qu'elles ne criminaliseront pas l'homosexualité, le Président Ougandais fait part des pressions internationales qu'il subit sans pour autant annoncer de retrait du projet de pénalisation...
Le fait d'avoir subi la domination coloniale et les exactions interethniques ne donne pas un certificat de bonnes intentions concernant la lutte contre les discriminations et pour l'égalité des droits, bien au contraire. Ainsi, depuis quelques semaines, associations LGBT et défenseurs des Droits de l'Homme s'alarment des projets de criminalisation de l'homosexualité concernant deux pays africains, le Rwanda et l'Ouganda. Si le premier fait marche arrière, la situation concernant le second demeure inquiétante.
Véto de l'exécutif rwandais au projet de criminalisation de l'homosexualité Une réforme du code pénal rwandais prévoit dans un article 217 que «Toute personne qui pratique, encourage ou sensibilise une personne de son sexe à des relations sexuelles ou toute pratique sexuelle sera passible de cinq a dix ans d'emprisonnement, et à une amende allant de 200.000 à un million de francs rwandais». Débattu au Parlement à Kigali, le texte semble définitivement enterré après les diverses protestations internationales.
Ainsi, «Le gouvernement rwandais ne criminalisera pas l'homosexualité» a affirmé Tharcisse Karugarama, ministre de la Justice rwandais, déclarant encore que «l'orientation sexuelle est une affaire privée et chaque individu a droit à son orientation - il ne s'agit pas du tout d'une affaire qui concerne l'État».
Le Président Ougandais fait part de pressions internationales... sans annoncer de retrait de la proposition de criminalisation A l'inverse, le président ougandais, Yoweri Museveni, a ironisé devant les parlementaires de sa majorité concernant les pressions internationales qu'il subit pour que la proposition de loi criminalisant l'homosexualité soit retirée.
«Le premier ministre du Canada vient me voir. Et de quoi me parle-t-il? Des gays. Le premier ministre britannique Gordon Brown vient me voir. Et de quoi me parle-t-il? Des gays. L'autre jour, ici même, Mme Clinton m'appelle. Et de quoi me parle-t-elle? Des gays» a affirmé Yoweri Museveni ajoutant qu'il fallait revoir la proposition de loi sans toutefois appeler à son retrait. «Il y a eu à New York une manifestation qui a rassemblé 300000 homosexuels. À part moi, qui d'entre vous, membres du Parlement, a déjà rassemblé 300000 personnes?» a-t-il encore indiqué faisant référence à une manifestation de le siège de la représentation de l'Ouganda à l'ONU.
Le projet ougandais prévoit qu'une personne accusée d'homosexualité est passible d'emprisonnement à vie et de la peine capitale si elle est également séropositive. Si les USA, la Grande-Bretagne, la Suède ou encore le Parlement européen se sont saisis du dossier et demandés, sous peine de sanctions, le retrait du projet, la France s'est montrée frileuse en limitant sa réaction à une simple déclaration du porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Pour rappel, la France est à l'initiative, avec quelques autres pays, d'une déclaration à l'ONU visant à la dépénalisation mondiale de l'Homosexualité.
A l'initiative du Kiosque Info Sida, après des expérimentations déjà menées par Aides, l'offre de dépistage gratuite est élargie au bénéfice même des homos et bi soucieux de rapidité, confidentialité et non jugement...
Elus, responsables associatifs et personnalités politiques doivent inaugurer le 26 janvier prochain le «Checkpoint», centre de dépistage rapide du VIH/sida du Kiosque Info Sida, offre de dépistage destinée aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) fréquentant le Marais à Paris.
Avec des plages horaires adaptées au plus grand nombre, le centre sera ouvert aux HSH souhaitant effectuer un Test de Dépistage Rapide (TDR) du VIH/sida réalisé par une équipe de professionnels pluridisciplinaires. «Dans un contexte épidémiologique qui témoigne d'une circulation toujours active du virus, l'objectif principal est de réduire la proportion d'infections à VIH/sida non diagnostiquées» indique l'association alors que le Haut Conseil de la Santé comme les experts estiment qu'il faut généraliser le dépistage et le rendre régulier, récurrent et fréquent pour la population gay qui enregistre des taux de contamination et d'incidence particulièrement élevés.
Avec ou sans rendez-vous, les consultants seront reçus par une équipe de médecins et d'infirmiers expérimentés et sensibles aux questions d'orientation sexuelle, avec laquelle ils auront la possibilité de parler librement de leurs pratiques et de leur mode de vie. Chaque consultation, qui durera environ une heure, permettra d'obtenir le résultat du test - après prélèvement d'une simple goutte de sang au bout du doigt - et de bénéficier d'un counseling personnalisé. Le dépistage sera gratuit et confidentiel. Dans le même ordre d'idée que le Centre de Santé de Sida Info Service qui doit ouvrir le mois prochain, la santé gaie sera envisagée sous un angle plus général, les personnes pourront bénéficier des services gratuits proposés par l'association : orientation, information, groupes de parole, entretiens avec un psychologue ou un sexologue.
Ouvert 5 jours par semaine (lundi de 8H à 12H30, mardi de 16H à 20H30, mercredi de 16H à 22H, jeudi de 16H à 20H30 et samedi de 12H à 18H) et situé à proximité immédiate des lieux fréquentés par la population gay dans le Marais, Checkpoint permettra de poursuivre l'expérimentation des TDR au bénéfice des gays alors même qu'il y a urgence à généraliser cette offre.
Pour les autorités et les associations, le pari est double. D'une part, au niveau individuel, diminuer le nombre de personnes ignorant leur séropositivité et faciliter leur prise en charge médicale et optimiser ainsi leurs traitements. D'autre part, et d'un point de vue collectif cette fois, cette prise en charge thérapeutique induite par un dépistage plus précoce, et alors même que plus de 30.000 séropositifs ignoreraient leur statut sérologique, vise à ce que ces personnes prises en charge n'exposent plus leurs partenaires du fait de leur ignorance et voient leurs charges virales diminuer, l'absence de charge virale détectable étant l'un des facteurs pour lequel on estime que le risque de contamination est potentiellement faible. Avec cette double ambition, le taux de prévalence au VIH-sida en France pourrait diminuer comme le nombre de nouvelles contaminations.
En cas de résultat positif, les personnes testées seront orientées pour faire un test traditionnel et assurer le suivi médicalisé. Les TDR sont déjà utilisés en Amérique du Nord, Suisse, Grande-Bretagne, ou encore en Espagne.
Le Kiosque Infos Sida - Checkpoint 36, rue Geoffroy l'Asnier - 75004 Paris
L'avocat de la victime a obtenu le renvoi devant une formation collégiale car la circonstance aggravante liée à l'orientation sexuelle n'avait pas été retenue par le Parquet...
Lors de l'audience qui a eu lieu hier devant le tribunal à juge unique de Nantes, l'avocat de la victime d'une agression homophobe a plaidé l'incompétence de cette juridiction et obtenu le renvoi du procès devant une formation collégiale car la circonstance aggravante liée à l'orientation sexuelle n'avait pas été retenue par le Parquet indique le Collectif Contre l'Homophobie basé à Montpellier dans un communiqué.
«Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 juillet 2009, un Nantais d'une quarantaine d'années avait été victime d'une agression physique, à caractère homophobe, commise par 5 personnes d'une vingtaine d'années. Ces faits se sont produits dans une allée du square Elisa Mercour le long des allées de Baco à Nantes, jardin public fréquenté par les homosexuels» indique toujours le Collectif.
Secouru par un groupe de jeunes qui passaient en voiture à proximité du parc, la victime a formellement reconnu ses agresseurs devant la Police qui est intervenue promptement et devant qui ils ont reconnus s'être alcoolisés avant l'agression et avoir prémédité leur acte tout comme connaître la réputation de lieu de rencontre homosexuelle de ce parc.
Le mineur a été jugé et condamné le 2 octobre 2009 par le tribunal pour enfants de Nantes. Les 4 majeurs devaient être jugés ce mardi 19 janvier 2010 devant la juridiction, statuant à juge unique, la circonstance aggravante liée au caractère homophobe de l'infraction n'ayant pas été retenue par le Parquet ce que dénonçait le Collectif contre l'Homophobie.
«Après réflexions, la victime a choisi, dans une démarche militante, la voie préconisée par le Collectif Contre l'Homophobie, quitte à patienter quelques mois de plus et sans être sûre que cette démarche aboutisse favorablement» indique l'association, suivie par le Procureur de la République qui a approuvé la requête de la victime.
Avec deux pacs pour trois mariages en 2009, le bilan démographique de l'INSEE révèle un succès toujours croissant du Pacs dont l'amélioration du régime et sa conclusion en Mairie sont réclamées par les associations...
On prend les mêmes et on recommence. C'est peu ou prou le constat tiré du bilan démographique de l'INSEE pour l'année 2009 qui montre une nouvelle fois un plébiscite du régime du Pacs par les français, et qui contrairement aux affirmations des opposants au pacs, ne contredit pas une bonne tenue insolente en Europe de notre taux de natalité même si il repasse sous la barre symbolique des deux naissances par femme.
Ainsi, 821 000 bébés nés en 2009, le nombre de naissances baisse légèrement, mais reste supérieur à la moyenne des dix dernières années. Le nombre de décès augmente peu. Les couples choisissent de plus en plus fréquemment le pacs pour régir leurs unions : «Ainsi, en 2009, pour trois mariages célébrés, deux pacs sont conclus» souligne l'INSEE dressant également un tableau de la natalité où l'âge au premier mariage et l'âge à l'accouchement continuent d'augmenter, côtoyant les 30 ans, où la fécondité se maintient à un niveau élevé en 2009 et où la moitié des bébés naissent hors mariage.
Le Pacs connaît un succès croissant depuis sa création et l'année 2009 a connu un boom des pacs enregistrés alors que le régime fêtait les 10 ans de a création. Ainsi, l'an dernier, 175 000 couples ont choisi le pacs en 2009 et 95 % de ces pacs ont été conclus par des partenaires de sexes opposés montrant une nouvelle fois que l'opinion publique a non seulement banalisé ce régime mais se l'ait totalement approprié. «Après une progression de 40 % en 2008, le nombre de pacs augmente encore de 20 % en 2009. Au total, après tout juste dix années d'existence, plus de 700 000 pacs ont déjà été signés» a souligné l'INSEE.
Inversement, les mariages se font moins fréquents : 256 000 ont été célébrés en 2009, soit 3,5 % de moins qu'en 2008 et «les couples choisissent de plus en plus le pacs pour officialiser leur union» estime l'INSEE, d'autres y voient plus une forme de fiançailles modernes capables de déboucher sur un mariage.
Une ombre au tableau dressé, le fait que l'INSEE ne recense pas les familles homoparentales qui se retrouvent ignorées. Dans une tribune du Monde, Alexandre Urwicz, Membre du Bureau National de l'APGL, déplore que l'INSEE «ne compte pas les familles homoparentales» estimant que «Pour l'institut national de statistiques, ces familles n'existent pas. Pourtant elles sont une réalité, des dizaines de milliers d'enfants vivent dans une famille homoparentale (source INED), voire des centaines de milliers».
Originellement répondant à une attente des couples de mêmes sexe, l'institution du Pacs est devenu le chouchou des couples hétérosexuels, perçu comme un mode souple d'organisation du couple et grâce il est vrai à un rapprochement limité du régime avec celui du mariage tant sur le plan fiscal, successoral et concernant les droits sociaux. A ceux qui accusent le Pacs de fragiliser l'institution du mariage, deux objections. La première, concernant uniquement les LGBT, que le mariage leur soit autorisé. La seconde, le fait que le Pacs concurrence davantage le concubinage que le mariage, le nombre cumulé mariage-pacs atteint 420 000 unions alors que le record de mariage en France datant de 1972 était équivalent.
Pour mémoire, Jacques Chirac jugeait «inadapté aux besoins de la famille» le Pacs. Les françaises et français lui donne largement tort. Quand à ceux, Christian Vanneste parmi d'autres, qui avancent encore qu'il faut abroger le Pacs, les seules données statistiques montrant l'approbation par la communauté nationale du régime devraient les empêcher de revenir sur ce qui semble être un acquis sociétal indéniable.
Sur le plan symbolique et de reconnaissances des nouvelles formes de conjugalité et de pluralités des modèles familiaux, demeureront l'ouverture du mariage civil aux couples gays comme le droit à l'adoption ou la possibilité pour les femmes lesbiennes de recourir aux techniques de Procréation Médicalement Assistées.
En attendant, les associations, dont l'Inter-LGBT réagissant à la réforme de la carte judiciaire, comme les partis de gauche, entendent que le Pacs soit amélioré, notamment via sa signature en Mairie, l'octroi de la pension de réversions aux partenaires survivants et l'acquis des droits sociaux dévolus aux couples mariés. Mais sur ces sujets, la majorité parlementaire maintient son refus...
Cathy Sarraï est morte cette nuit a annoncé la chaîne M6 où elle tenait la place de nurse en chef...
Dans l'iconographie gay, les homos plébiscitent les femmes de caractère qui allient fermeté, autorité, et élans de tendresse. Super Nanny à l'écran, Cathy Sarraï à la ville, faisait partie de ces figures féminines que les homos plébiscitent. Dans ses déambulations télévisuelles visant à secourir des parents en proie à la terreur d'une marmaille indomptable, Super Nanny était la Magicienne propre à rétablir l'autorité parentale, le ministre de l'intérieur inflexible dans sa pratique de la tolérance zéro et la Lady Diana dans ses élans compassionnels envers les parents et affectifs envers des enfants envers qui l'usage de la fessée semblait inéluctable.
Aussi, nous avons appris ce matin que Cathy Sarraï, alias Super Nanny, est décédée dans la nuit de mardi à mercredi, des suites d'un cancer, à l'âge de 47 ans. «Nous avons le regret de vous informer du décès cette nuit de Cathy Sarraï, plus connue sous le nom de Super Nanny, des suites d'une maladie» précise le communiqué de son agent. Concernant la chaîne où elle officiait, c'est une «grande tristesse» qui domine alors qu'elle incarnait le rôle de Super Nanny depuis 2005. Une soirée spéciale lui sera consacrée ce samedi.
D'origine tunisienne, Kalthoum Sarraï de son vrai nom est née le 25 septembre 1962 à Tunis dans une famille de 7 frères et sours. Fiancée à 14 ans et mariée à 16 ans, elle est arrivée en France en 1979. En 2009, elle a participé au clip de Christophe Willem pour son single Berlin et a écrit trois livres.
Cathy Sarraï était elle-même mère de trois enfants
L'approche des élections régionales n'est pas étrangère aux divers positionnements qui ont eu lieu sur les sujets LGBT...
Deux faits amènent à ce que les sujets LGBT, souvent clivant et symboliques au niveau politique, se retrouvent remis en avant en ce début d'année. D'une part, nous avons dépassé le terme symbolique du mi-mandat présidentiel pour Nicolas Sarkozy et, d'autre part, l'approche des élections régionales amène à mettre sur le devant de la scène les sujets qui clivent les partis et les obligent à se positionner.
Aussi, rien de surprenant à ce qu'une série de déclarations et de positionnements politiques sur les questions LGBT aient été effectués.
A droite, Hervé Morin, le Ministre de la Défense et président du Nouveau Centre souhaite se démarquer de l'UMP en faisant émerger des positions divergentes avec le grand parti frère. Lors de ses voux à la presse, l'ancien UDF a indiqué vouloir défendre le dossier de l'homoparentalité «en ayant en tête l'idée d'intérêt de l'enfant». «Il y a en France entre 30.000 et 40.000 enfants qui sont élevés par des couples homosexuels» a-t-il avancé estimant encore que la loi actuelle interdisant aux couples homos d'adopter, mais non aux célibataires homosexuels, était «d'une hypocrisie formidable». «Face à cette situation, l'intérêt de l'enfant, c'est que les couples homosexuels puissent bénéficier du même partage de l'autorité parentale que les couples hétérosexuels. Ceci, pour assurer une protection supplémentaire aux enfants de ces couples. Au moins une dizaine de pays européens ont accepté cela et tous les pédopsychiatres de la terre disent que cela ne provoque aucune perturbation pour l'enfant» a-t-il indiqué alors même que les élus issus de ses rangs ne font pas connaître leurs voix divergentes lors des travaux parlementaires.
Ainsi, toujours à droite, l'UMP a rejeté aussi bien les dernières propositions de gauche visant à améliorer le pacs qu'à ouvrir le droit à l'adoption pour les couples de même sexe ou améliorer la situation des familles homoparentales. Si cette position est assumée par les dirigeants de l'UMP comme par l'exécutif, GayLib, le mouvement LGBT associé au parti majoritaire, doit naviguer entre rappels des engagements de campagne et positionnement volontariste sur ces sujets. Ainsi, Emmanuel Blanc, nouveau Président de GayLib (ndr : il avait déjà occupé cette fonction par le passé), a repris en main le mouvement et cette élection interne a conduit à des échanges à fleurets mouchetés avec les anciens responsables pour qui, derrière ce nouveau bureau, c'est l'UMP qui reprendrait en main sur le mouvement LGBT interne alors que GayLib commençait à faire preuve d'un peu trop d'esprit critique.
A gauche, on aligne aussi bien les candidatures LGBT aux élections régionales, que l'on ne manque pas de rappeler les divergences sur les sujets qui nous intéressent. Ainsi, HES (Homosexualités et Socialisme) dénonce dans un communiqué le rapport Leonetti sur la révision des lois bioéthiques qui préconise en particulier d'exclure les célibataires et les couples homosexuels du recours à l'assistance médicale à la procréation, et de maintenir la prohibition de la gestation pour autrui. Déjà, associations et partis de gauche avaient dénoncé un autre rapport du prolixe député Leonnetti, mis à contribution par la majorité parlementaire pour enterrer le projet de loi sur le statut du tiers parent qui reconnaissait dans ses motifs les familles homoparentales, ce qui avait provoqué la colère de nombreux parlementaires conservateurs hostiles au texte.
Toujours à gauche, c'est la socialiste et maire de Montpellier Hélène Mandroux de continuer à défendre son appel à l'ouverture du mariage républicain aux couples de même sexe. Elle a ainsi adressé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy rappelant que «il y a dix ans, la France a ouvert la voie. Aujourd'hui, elle a pris du retard sur des pays comme l'Afrique du Sud, le Canada ou certains états américains ainsi que sur plusieurs pays européens qui n'ont pas hésité à ouvrir le mariage aux couples de même sexe». A cette revendication récurrente, et unanimement portée par tous les partis de gauche, GayLib avance le projet d'Union civile alors même que la majorité et ses représentants n'opposent même plus cet engagement de campagne de Nicolas Sarkozy.
Gageons que l'approche des élections régionales verra se multiplier les prises de position sur le sujets LGBT. Gageons malheureusement encore que la période qui s'ouvrira ensuite, avec en ligne de mire les Présidentielles de 2012, devrait figer la situation politique sur ces mêmes questions, façon pour la gauche de faire entendre sa voix divergente et progressiste, façon pour la droite de rassurer son électorat traditionnel.
Au final, on renverra, au détriment des premiers concernés, à cette même future campagne présidentielle le soin de débattre de réformes éventuelles du pacs, du mariage ou de la filiation.
Aux cris de ''nos identités ne sont pas nationales'', des Panthères ont perturbé un débat auquel participait le ministre Eric Besson...
Pour ces deux associations, «Le badge, élément emblématique de l'agit-prop autant qu'accessoire de mode accessible à touTEs, nous a semblé être le meilleur moyen d'afficher notre dégoût provoqué par ce débat électoraliste, dont l'objet et l'orientation sont viciés dès le départ, comme tout ce qui touche à ce ministère».
Aux paroles, les Panthères Roses ont ajouté les actes. Lors du dernier débat parisien sur l"identité nationale" au Cercle Foch, «des Panthères roses ont exprimé à Eric Besson et à l'UMP ce que ce "débat" leur inspire : la nausée». Les Panthères narrent dans un communiqué leur action où elles indiquent avoir agi en réaction aux propos tenus lors de ce débat en le qualifiant de «surenchère avec les thématiques chères au FN». Aussi, un militant des Panthères intervenant lors de ce débat a, au sens propre, comme au figuré, «vomi de dégoût» face à ce que l'association qualifie de «racisme décomplexé que propage ce «grand débat».». Ils ont ensuite quitté les lieux sous la pression des organisateurs et de la salle qui aurait été hostile à ce happening.
Le député Bernard Debré (UMP), qui organisait la rencontre, a qualifié cette intervention de «fascisme», ajoutant à la suite d'un participant dans la salle qui souhaité que cela soit précisé, «un fascisme, de gauche, bien sûr».
En dehors du débat large sur l'identité nationale, la question migratoire concernant des personnes LGBT persécutées dans leurs pays d'origine est régulièrement portée à l'attention des médias LGBT. Les associations sont souvent obligées médiatiser pour les résoudre les cas d'expulsions possibles alors même que ces personnes subissent répression sociale, juridique, étatique ou religieuse dans leurs pays natals.
La photo du premier "mariage" gay en Chine en Une du "China daily", quotidien officiel en anglais: c'est le petit événement qui a donné beaucoup d'espoir aux lesbiennes et gays chinois mercredi.
Si l'union des homosexuels n'est pas officiellement reconnue dans ce pays, cela n'a pas empêché Zeng Anquan, un architecte de 47 ans, et Pan Wenjie, un soldat démobilisé de 27 ans (photo China Daily), de se "marier" le 3 janvier dans un bar gay de la ville de Chengdu. Leurs familles ont toutefois refusé de participer à la cérémonie.
Il y aurait 20 millions de gays et 10 millions de lesbiennes en Chine selon des experts chinois. Et le pays s'ouvre peu à peu: l'homosexualité n'est plus un crime depuis 1997, et plus considérée officiellement comme une maladie mentale depuis 2001. Le mois dernier, le gouvernement a autorisé l'ouverture du premier bar gay officiel dans la ville touristique de Dali, dans le Yunnan (sud-ouest), et en juin s'est tenu, discrètement il est vrai, le premier festival de la fierté gay à Shangai.
Le combat est toutefois loin d'être gagné: le premier concours de beauté gay organisé en Chine, qui devait désigner vendredi dans un club de Pékin le représentant pour l'Asie en vue de l'élection de "M. Gay world" le mois prochain en Norvège, a finalement été interdit au dernier moment. "Ce concours va aider la société à mieux comprendre les homosexuels", avait pourtant espéré l'organisateur Ben Zhang dans les colonnes de "China daily".
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Sujet: Le mariage homo devant la justice US Mar 19 Jan - 15:07
Où l'on reparle de la Proposition 8. Le procès qui s'ouvre lundi à San Francisco devrait faire date dans l'histoire du mariage homosexuel aux Etats-Unis car, quelle qu'en soit l'issue, l'affaire remontera probablement jusqu'à la Cour suprême fédérale.
Petit retour en arrière: le 4 novembre 2008, en même temps que les Américains élisent le premier Noir à la tête du pays, Barack Obama, les Californiens approuvent par 52% de "oui" l'interdiction du mariage entre deux personnes du même sexe, alors que la Cour suprême régionale l'avait légalisé en mai.
Les quelque 18.000 mariages contractés entre le 16 juin et le 4 novembre 2008 sont cependant validés. L'humoriste Ellen DeGeneres et de l'actrice Portia De Rossi restent femme et femme.
Mais un couple de lesbiennes, Kristin Perry et Sandra Stier, attaque l'Etat de Californie devant la justice fédérale, au motif que l'interdiction viole leurs droits constitutionnels en les privant du droit de se marier du seul fait de leur orientation sexuelle.
Le dossier est baptisé "Perry v. Schwarzenegger", même si en l'occurrence le gouverneur, Arnold Shwarzenegger, ne soutenait pas la Proposition 8. Kristin Perry, 45 ans, vit depuis dix ans avec Sandra Stier, 47 ans. Elles ont quatre enfants. La plainte est également déposée par un autre couple, Paul Katami et Jeffrey Zarrillo
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Sujet: Le baiser entre Drew Barrymore et Ellen Page Mar 19 Jan - 13:01
Le baiser entre Drew Barrymore et Ellen Page Lun. sept 14
Les deux actrices étoiles dans une séance photo pour le magazine Marie Claire qui donnent beaucoup à parler de
Lorsque quelque chose ne va promouvoir un film. Drew Barrymore C'est une femme d'affaires d'expérience qui sait ce qui se vend et n'avait donc pas hésité à baiser sur la bouche Ellen Page un Photo Shoot à paraître dans le magazine Marie Claire.
Le Photos controversées diffusion par l'Internet à la vitesse de l'éclair et les rumeurs d'un possible relation entre eux émergent peu de temps. Toutefois, il a été révélé plus tard qu'il s'agissait simplement d'une Stratégie de promotion.
Barrymore veut promouvoir 'Whip It'Son premier film en tant que directeur, Et la page est le protagoniste du film. Le film atteindra salles aux Etats-Unis sur Octobre 2e et il est clair que le réalisateur sait ce qui se vend: la controverse est la meilleure façon de faire de la publicité son film projet.
Page, que nous avons rencontrés dans "Juno" est Mettant en vedette dans le film enchanté et sa nouvelle amitié avec Drew. Connaissant son était pour elle "moment merveilleux" et que celui-ci devint crazy about it.
Barrymore a aussi des mots de des éloges pour sa muse et assure que non seulement drôles mais est également très sexy.
La séance photo a beaucoup de jus et, autre que le baiser, à la fois minuscule et skate portent des uniformes, qui offre une image très provocateur et brûlant.
Drew Barrymore : Ellen Page est sexy! Publié le 11 septembre 2009 par Staretcinema Lors d’une entrevue accordée au magazine Marie Claire, Drew Barrymore a avoué qu’elle trouvait sexy sa covedette de Whip It, Ellen Page!
«Ellen a un très beau corps. Personnellement, j’ai été en conflit avec mon image pendant des années. [Durant le tournage,] Ellen patinait en soutien-gorge, avec un veston ouvert et un short rose. Elle était diablement sexy, une vraie créature divine! C’était merveilleux.»
Depuis qu’elle a tourné dans Whip It avec Drew, Ellen se sent plus féminine: «Je crois que je suis plus à l’aise lors des séances de photos. Je m’amuse davantage et c’est en grande partie à cause de Drew. Être capable de faire ressortir son côté plus sensuel, c’est bien», a expliqué la jeune actrice âgée de 22 ans.
Whip It, la toute première réalisation de Drew Barrymore, raconte l’histoire d’une jeune rebelle qui a toujours été poussée par ses parents à participer à des concours de beauté. Elle découvrira sa véritable identité en se joignant à une équipe féminine de roller derby. Ce film prendra l’affiche le 2 octobre.
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Sujet: Bullock et Streep choqué de baiser lesbien Mar 19 Jan - 12:57
Bullock et Streep choqué de baiser lesbien Lun Jan 18
Personne n'aurait parié sur un baiser entre deux de l'industrie de Hollywood blanc »des actrices. Sandra Bullock et Meryl Streep a joué dans une des scènes les plus chaudes de télévision qui sont mémorisés dans un gala. Même les 'Britney ménage à trois ", Christina et Madonna déjà passé dans l'oubli. Surtout, grâce à l'imprévu de fait, ils ne prévoyait aucun des administrateurs de Cérémonie des récompenses de l'Association des Critiques de films et de télévision qui a eu lieu le vendredi 15 Janvier.
Sans boire ni manger quand ils ont annoncé un joint Bullock lauréate du Prix de la Meilleure Actrice pour 'The Blind Side », il prit le visage de sa partenaire (qui avait la même appréciation pour la comédie 'Julie & Julia ») préhension et posa un baiser qui a laissé toute une salle bouche bée. Peu a ajouté foi à cette présomption, qui a soulevé ires aux Etats-Unis pour ses connotations homosexuelles.
La plupart des puritains ne concevons pas ces écrans si passionné d'affection par deux interprètes qui ont toujours incarné les rôles des femmes et des hétérosexuels convaincus certainement conservatrice. Assurément, si l'acte a eu lieu en administration de l'Académie aurait pu prendre les 30 secondes de temps d'antenne à censurer baiser retardé mais dans ce cas, nous ne pouvions rien faire.
«Je suis très mal préparée. Cela est un honneur et un grand honneur d'être avec ces femmes extraordinaires que j'ai été nommé, et les critiques, je parie que vous ne le voyez pas venir ", a proclamé une Bullock fière Dans son discours de remerciement. Beaucoup de ceux qui étaient là n'ont pas été en mesure de se remettre du choc. Que faudra ajouter l'autre protagoniste du moment?
2010 Golden Globes Critics Choice Awards: Meryl Streep & Sandra Bullock kiss
Dernière édition par CHIARA le Mar 19 Jan - 13:42, édité 1 fois
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Sujet: Lady Gaga, décroche un ''vrai travail'' chez Polaroid Ven 15 Jan - 19:12
Lady Gaga, décroche un ''vrai travail'' chez Polaroid
La popstar vient de signer un partenariat avec la marque, pour une ligne d'objets spéciaux ...
Non seulement le phénomène Lady Gaga n'a pas fini de se développer (Bad Romance, 3ème place des téléchargements sera disponible en physique le 18 Janvier et son album The Fame Monster est double platine), mais en plus la donzelle va devenir Directrice Créative pour une ligne d'objets spéciaux développés par Polaroid, disponible à la fin 2010 dans tous les bons points de vente.
« Je suis tellement fière d'annoncer mon partenariat avec la marque Polaroid qui me donne l'opportunité pour une année entière d'être une de leur directrice design pour créer une nouvelle gamme de produits et d'innover de nouveaux projets. "The Haus of Gaga" est une entreprise artistique que j'ai créée avec des personnes aux talents diversifiés et multiples et nous avons toujours essayé de développer l'art et d'innover en proposant des prototypes, que ce soit dans le domaine de la mode, de la technologie ou de la photographie. Nous vivons dans l'ère digitale et nous sommes très heureux de collaborer, mon équipe et moi même, à de nouveaux projets en partenariat avec Polaroid. C'est pour nous une occasion de se surpasser encore et encore, toujours proposer quelque chose de créatif... Je suis fière de devenir designer pour une année entière et je peux donc annoncer à mon père que je viens enfin de décrocher un vrai travail ».
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On ne compte plus les implications de Lady Gaga en faveur de la cause des LGBT, et ses marques publiques d'affection envers notre communauté, qui le lui rend bien !
Toujours fidèle à elle-même, la chanteuse est attendue demain Samedi 16 Janvier à Atantlic City, comme présentatrice du concert "Hands Up for Marriage Equality", destiné à rassembler des fonds pour 4 associations de défense du mariage homosexuel.
"Je suis honorée de pouvoir continuer à récolter des fonds pour cette cause et ces organisations étonnantes. Des organisations comme celles-là sont quotidiennement en première ligne, que vous soyez LGBT ou hétérosexuel. Chacun d'entre nous devrait avoir des droits civils égaux" a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Pour rappel, "Gagita" comme l'appelle son grand copain le bloggueur gay Perez Hilton (peut-être parce qu'elle est d'origine italienne) avait déjà défilé durant l'été 2009, en faveur de la légalisation du mariage gay, n'a pas hésité à prendre la défense d'Adam Lambert, candidat sortant d'American Idol victime d'attaques homophobes, a déclaré publiquement qu'elle avait adoré savoir que durant un de ses concerts, deux hommes avaient fait l'amour dans la fosse, sans parler de son message d'amour aux homosexuels du marais lors de sa prestation à Taratata, et du duo sur scène qu'elle prépare pour bientôt avec Boy George !
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Les gays locaux font le buzz et se rappellent au bon souvenir d'Iris Robinson (61 ans), pieuse épouse, infidèle et homophobe, accusée de malversations au bénéfice de son beau et jeune amant (19 ans)...
Quand une histoire de fesses peut conduire à modifier la donne politique d'un pays entier... Cela avait failli être le cas pour Bill Clinton, menacé d'une procédure en destitution après la révélation des prestations orales de sa stagiaire Monica Levinsky, cela est en train de devenir le cas pour le Premier ministre d'Irlande du Nord, Peter Robinson (Photo. Avec son épouse, Iris).
L'épouse infidèle. Le mari trompé en congé de l'exécutif Ainsi, le Premier ministre nord-irlandais, Peter Robinson, leader du Democratic Unionist Party, a annoncé lundi qu'il renonçait pour une durée de six semaines à son poste espérant que ce délai lui permette de clarifier sa situation familiale et de répondre aux accusations portées à son encontre. Au risque de voir se déliter le fragile consensus nord-irlandais et le processus de paix inachevé, le Premier ministre prend temporairement le large pour se défendre.
Il a dû reconnaître la semaine dernière que sa femme, Iris, 60 ans, elle-même députée, radiée du parlement local de son poste à la Chambre des Communes de Londres suite à ces révélations, avait eu une relation amoureuse avec un jeune homme. Si ce seul fait était de nature strictement privé après tout, la donne se complique avec les accusations de conflits d'intérêt portées contre l'épouse infidèle et le fait que son mari ait été au courant dès l'an dernier. Selon la BBC, Peter Robinson aurait été informé que son épouse avait reçu 50 000 livres (55 000 euros) de deux promoteurs immobiliers pour aider Kirk McCambley, l'amant de 19 ans, à ouvrir un café dans le sud de Belfast.
Agé de 21 ans aujourd'hui, Kirk McCambley est en train de devenir une véritable icône pour les gays nord-irlandais. Outre le fait qu'il soit au coeur d'une intrigue à rendre dingue n'importe quel amateur de Soap, le jeune homme cultive le fait d'être particulièrement beau et cristallise à lui seul la revanche de la communauté LGBT irlandaise contre Iris Robinson.
En effet, l'épouse infidèle cultivait jusqu'ici l'image d'une parfaite mère de famille, épouse engagée, militante politique conservatrice et pieuse chrétienne. Au-delà, en 2008, Iris Robinson avait qualifié publiquement l'homosexualité d'«abomination» en se référant au Lévitique qui condamne tout autant l'adultère sic Elle ajoutait que si «un meurtrier peut obtenir la rédemption par le sang du Christ, un homosexuel aussi». Depuis la révélation de ce scandale, Iris Robinson est recluse et aurait tenté de se suicider, justifiant ses actes par une maladie mentale qui l'aurait affectée et contre laquelle elle se fait soigner. «Je souffre de m'être éloigné du Christ, mais je suis soulagée qu'il ait su me pardonner» a-t-elle précisé dans un communiqué.
Concernant son ancien amant, le magazine gay britannique Attitude aurait proposé au jeune homme de poser en couverture pour son prochain numéro. Le site de socialisation Facebook n'est pas en reste et un groupe de soutien au jeune homme réunit plusieurs milliers de membres. Enfin, autre bénéficiaire du scandale, le duo américain Simon and Garfunkel dont le titre prémonitoire Mrs. Robinson voit ses téléchargement s'envoler. La chanson avait été écrite pour le film américain Le Lauréat, sorti en 1967, qui raconte une liaison entre un jeune étudiant et une certaine Mme Robinson d'âge beaucoup plus mûre
Après l'union de deux hommes en Argentine et suite à l'adoption de la loi autorisant les mariages gays au Portugal, Benoît XVI qualifie de nouveau d'''attaque'' contre dieu toute avancée LGBT...
Il serait intéressant de comptabiliser le nombre d'interventions du Pape sur le sujet ce qui nous conduirait certainement à voir moins une obsession du Pape qu'un intérêt particulier pour des choses étrangères à sa personne, lui qui a pourtant renoncé à ses désirs humains et qui dénie à deux êtres de même sexe la possibilité de s'unir si ce n'est de s'aimer.
Ainsi, lors de sa traditionnelle audience de début d'année au corps diplomatique accrédité auprès du Vatican, Benoît XVI a qualifié d'«attaque» envers ce que Dieu a créé, les «lois ou des projets qui, au nom de la lutte contre la discrimination, portent atteinte au fondement biologique de la différence entre les sexes». L'explication n'est pas nouvelle et se retrouve dans la bouche papale comme aux zincs des bars par un «Dieu a créé l'homme et la femme pour aller ensemble. Point final». Encore faut-il que Dieu ait créé l'Homme et la Femme, et il est même amusant qu'un fondement biologique niant toute approche anthropologique soit avancé par des religieux qui rejettent leur propre biologisme en faisant voeu de chasteté et rejetant toute inclinaison personnel pour l'autre genre... ou le leur.
Aussi, Benoît XVI Il a expliqué pour viser en particulier les reconnaissances légales de couples homosexuels se «référer, par exemple, à des pays européens ou du continent américain» renvoyant indirectement au mariage gay célébré en Argentine récemment, à la légalisation des unions homosexuelles à Mexico ou au Portugal vendredi dernier. «La liberté ne peut être absolue parce que l'homme n'est pas Dieu» et «le chemin à suivre ne peut être fixé par l'arbitraire ou le désir» a avancé encore le Pape.
Benoît XVI explique ces évolutions sociétales par «un sentiment parfois d'hostilité, pour ne pas dire de mépris, envers la religion, en particulier la religion chrétienne», «dans certains pays, surtout occidentaux», sans faire l'analyse d'une divergence croissante entre les individus et les autorités religieuses prescriptrices d'interdits quand la démocratie se définit par la prescription des possibles. «Si le relativisme est considéré comme un élément constitutif essentiel de la démocratie, on risque de ne concevoir la laïcité qu'en termes d'exclusion ou, plus exactement, de refus de l'importance sociale du fait religieux» a martelé le Pape hermétique à l'appréhension du fait social dans la religion.
L'Eglise s'est exprimée officiellement sur les reconnaissances légales des couples homosexuels via un texte de 2003. Le Pape, alors cardinal Joseph Ratzinger, présidait la congrégation de la Doctrine de la foi. Il condamnait toute reconnaissance des couples de même sexe : «L'Église enseigne que le respect envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune façon conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance juridique des unions homosexuelles. Le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protègent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la société. Reconnaître légalement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement déviant, et par conséquent en faire un modèle dans la société actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l'humanité. L'Église ne peut pas ne pas défendre de telles valeurs pour le bien des hommes et de toute la société».
Plus récemment, le cardinal Javier Lozano Barragan, ancien ''ministre de la Santé'' du Vatican, avait estimé que les LGBT «n'entreront jamais au Royaume des Cieux»...
Via un portrait dressé par le quotidien Libération, le dirigeant du club de foot de Montpellier persiste dans ses propos outranciers...
En novembre dernier, Louis Nicollin, le président du club de foot de Montpellier avait écopé d'une sanction disciplinaire du Conseil national de l'éthique (CNE) la Fédération française de football suite à des propos d'après match tenus par le dirigeant de club.
Le 31 octobre dernier, au micro de Canal+, à l'issue d'un match opposant son équipe à celle d'Auxerre, ''Loulou'' Nicollin avait verbalement attaqué un joueur de l'équipe adverse, Benoît Pedretti. «Pedretti a tout commandé sur le terrain, mais celui-là, quand il viendra à Montpellier, on va s'en occuper. Ce type est une petite tarlouze !» avait déclaré le dirigeant, habitué de l'usage de l'insulte et autres expressions homophobes. Suite à ces propos, Louis Nicollin avait présenté ses excuses : «Pour moi, l'affaire est close», «On peut se parler, se dire les choses. On est des hommes, pas des gonzesses» sic.
Mais le Conseil national de l'éthique (CNE) avait suspendu pour quatre mois, dont deux avec sursis, de toute fonction officielle contre Louis Nicollin qui se retrouvait privé de banc de touche et d'accès aux vestiaires.
Aussi, Louis Nicollin persiste et signe dans ses propos outranciers via un Portrait que lui consacre ce jour le quotidien Libération. A la question de savoir si la sanction de la fédération l'avait affecté, le dirigeant répond : «Je suis très affecté», le journaliste ajoutant qu'avec ironie il complète sa réponse : «Je m'en bas les couilles». «Vous m'imaginez avec mon ami Lemoult (ndr : Jean-Claude Lemoult est un ancien joueur montpelliérain, employé et proche de Nicollin), lui rouler des patins ?... Mais c'est impossible !» explique Nicollin pour qui «Deux femmes à la rigueur, j'accepte. C'est gracieux, deux femmes, mais deux hommes... A part ça, moi j'ai rien compte, ces types ils font ce qu'ils veulent !». Ouf.
Longtemps sujet tabou, l'homophobie dans le sport commence à être médiatisée, via des reportages, des livres comme les déclarations de sportifs homosexuels désireux de briser cette loi du silence.
En France, GayLib ressort le projet d'union civile, soutenu que par lui-même, quand HES rappelle le consensus de la gauche et de l'opinion publique au mariage républicain pour tous que la droite rejette...
Comme prévu, le Parlement portugais a adopté à la quasi-totalité des voix de gauche, majoritaires, le projet de loi supprimant la mention de l'altérité sexuelle comme condition de formation du mariage. Ainsi, le Portugal devient le sixième état européen à autoriser les mariages entre personnes de même sexe après la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède et la Norvège.
Toutefois, le texte adopté devra encore être promulgué par le président conservateur portugais, Aníbal Cavaco Silva qui dispose d'un droit de veto mais ne ferait que retarder l'échéance, le Parlement pouvant aller outre. Si le Parlement a adopté vendredi en première lecture le projet défendu par le Premier ministre José Sócrates, il a en revanche rejeté les propositions de loi de ses alliés Verts et d'extrême gauche qui entendaient ouvrir également le droit à l'adoption aux couples homosexuels. José Sócrates a expliqué son refus passé d'ouvrir les mariages gay comme sa position actuelle de ne pas aller vers le droit à l'adoption par le fait qu'il n'avait pas eu un mandat des électeurs en ce sens, que seule l'ouverture du mariage avait été acté dans son programme électoral.
Réparer des décennies d'injustices faites aux homosexuels Il faut «réparer des décennies d'injustices faites aux homosexuels» a déclaré devant les parlementaires José Sócrates rappelant que jusqu'en 1982, l'homosexualité était considérée comme un crime au Portugal. «Le mariage homosexuel a déjà été adopté par de nombreux pays. Et il sera adopté par bien d'autres pays, je n'ai aucun doute là-dessus» a encore déclaré le Premier ministre pour qui «C'est une étape qui, dans un avenir très proche, nous semblera à tous évidente. Comme nous semblent aujourd'hui évidents l'égalité des sexes, le droit à l'avortement ou le concubinage».
Comme souvent dans l'adoption de grandes lois sociétales, le ton se voulait universaliste et solennel. «Ce n'est une loi contre personne, ce n'est pas non plus une loi pour quelques-uns: c'est une loi pour tous, une loi qui représente la victoire de tous car c'est une loi de la liberté, de la justice, de l'égalité et de l'humanisme» a avancé encore le Premier ministre pour qui «le propre de l'humaniste, c'est de se sentir humilié par l'humiliation de l'autre, de se sentir exclu par l'exclusion de l'autre, de sentir sa liberté entravée par la privation de liberté de l'autre».
La France à la traîne Aussi, en France, il n'y plus grand monde pour croire que nous aurons, sous cette mandature, une ouverture du mariage aux couples de même sexe ni même l'Union civile, telle que promise par la majorité parlementaire et le Président de la République lors de sa campagne électorale. Si le projet présidentiel a toujours rejeté l'éventualité de l'ouverture du mariage civil aux couples de même sexe, seul GayLib semble persister à défendre un projet d'Union civile qualifié par les associations de «discriminant», «communautariste», «inutile» et finalement de «sous-mariage».
Aussi, opportunément, la nouvelle direction de GayLib compare l'avancée portugaise au projet d'union civile, «en tous points égale au mariage, n'incluant pas, tout comme au Portugal, la possibilité d'adopter». Pour GayLib, le mouvement LGBT associé à l'UMP, «Les Français sont aujourd'hui prêts pour une telle évolution. Ils ne comprendraient pas que le pays qui se veut celui des Droits de l'Homme refuse ce droit fondamental de chaque individu de fonder une famille, avec, selon sa sensibilité individuelle, une personne de sexe opposé ou de même sexe».
Actons que les français sont prêts à une telle avancé mais pas la famille politique à laquelle appartient GayLib et l'hypothèse d'une ouverture du mariage républicain semble n'être conditionnée qu'aux résultats des prochaines élections présidentielles de 2012, au mieux, de 2017, au pire, avec l'éventualité d'une alternance politique.
Pour HES, «En France, les députés socialistes ont déposé une proposition de loi ouvrant le mariage républicain à tous les couples. De nombreux élus locaux ont signé l'appel pour l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, lancé par la maire de Montpellier. La droite s'y oppose».
Au Portugal, les premières unions pourraient être célébrées dès le mois d'avril, soit un mois avant la visite officiel du Pape, calendrier qui arrangerait le Vatican qui ne ferait dès lors que déplorer une situation actée.
En marge d'une conférence à Paris, le Premier ministre portugais, José Sócrates, soulignait le ''pas historique'' de sa majorité pour une ''meilleure société'' tout en rejetant définitivement la question de l'adoption...
Hier à Paris, en marge de la conférence sur la globalisation organisée par Eric Besson, le Premier ministre portugais, José Sócrates, est revenu sur le projet de légalisation des mariages entre personnes de même sexe qui doit être soumis au vote en première lecture ce jour au parlement portugais et qui pourrait être adopté dès cette première consultation.
Le mariage gay, promesse de campagne, contrairement au droit à l'adoption Pour José Sócrates, il s'agit «ni plus, ni moins» de concrétiser une promesse de campagne tout en réaffirmant son opposition au droit à l'adoption. Qualifiant de «pas historique» cette réforme du code civil visant à supprimer la mention de l'altérité sexuelle comme condition de formation du mariage, le Premier ministre portugais estime qu'une «meilleure société» émergera de cette réforme «Ce pas, oui, est un pas historique. Vous ne pouvez pas discriminer une partie de la société portugaise et ce n'est pas une réforme importante uniquement pour les homosexuels. C'est important pour nous tous, par ce que nous aurons une société meilleure» a ainsi affirmé José Sócrates.
Le Premier ministre est également revenu sur les projets avortés dans le passé, du fait même des socialistes, sur cette question du mariage gay alors que Verts et alliés du Bloc de Gauche (extrême gauche) défendaient des propositions de lois égalitaires. Pour José Sócrates, cette réforme ne pouvait être adopté avant un débat national et un «mandat» des électeurs, mandat qu'il estime avoir désormais, le projet de légalisation du mariage gay ayant été intégré dans le programme de campagne présidentiel et réaffirmé lors du discours de politique générale de novembre dernier.
Toutefois, en opposition avec les associations LGBT et ses alliés verts et d'extrêmes gauche, le Premier ministre portugais a réaffirmé qu'il n'y aurait pas sous sa mandature de réforme du droit à l'adoption au profit des homosexuels.
Un climat apaisé Le texte devrait passé sans encombre le vote parlementaire, le climat général sur le sujet, contrairement au voisin ibère lors de l'adoption de cette même réforme, étant dépassionné. Si la droite et la puissante Eglise catholique s'opposent au projet, il n'y a pas eu de manifestations de masse d'organiser et l'appel à l'organisation d'un referendum sur le sujet est resté lettre-morte, comme la proposition alternative de la droite d'instaurer un Pacs à la portugaise, contrat d'union civil octroyant des droits équivalents à ceux octroyés aux couples mariés.
S'il était approuvé, le texte de loi devra ensuite être ratifié par le président de la République, le conservateur Anibal Cavaco Silva, qui dispose d'un droit de veto mais le Parlement peut aller outre cet éventuel veto présidentiel. Les premières cérémonies de mariage pourraient avoir lieu dès avril, un mois avant la visite officielle du pape Benoît XVI, les autorités catholiques comme le gouvernement s'accordant sur le fait qu'il serait préférable politiquement que cette réforme intervienne avant la visite papale.
Selon un sondage récent, une très forte majorité de Portugais (68,4%) reste opposée à l'adoption par des couples de même sexe, mais la question du mariage homosexuel est moins tranchée (49,5% contre, 45,5% pour).
En cas d'adoption de ce projet de loi, le Portugal deviendrait le sixième pays européen à autoriser de telles unions après la Belgique, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède et la Norvège.
En 1999, il était parmi les très rares parlementaires de droite à ne pas s'être opposé au Pacs...
Au moment des débats sur le Pacs, les personnalités politiques de droite s'abstenant de pourfendre le Pacs et déclarant qu'il ne fallait pas cliver le débat sur ce sujet étaient rares. Il y avait bien sûr Roselyne Bachelot, alors seule députée de droite à voter en faveur du Pacs, mais ils étaient une poignée également à s'abstenir ostensiblement de voter contre, parmi lesquels Alain Madelin ou encore Philippe Seguin.
Le premier président de la Cour des comptes est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à l'âge de 66 ans. Accordant une interview à nos confrères d'Illico en 2001, l'ancien président de l'Assemblée nationale et ancien président du RPR avait regretté la position de son parti lors du débat sur le PACS, admettant le «succès» de cette loi et qualifiant les déclarations homophobes de ses collègues députés de «propos d'après boire».
L'hommage de la classe politique Si l'actuel Président de la République, comme son prédécesseur, ont salué la mémoire de Philippe Seguin, les hommages sont intervenues de toute la classe politique comme des responsables syndicaux. Parmis ceux regrettant la disparition d'«un grand serviteur de l'Etat, un acteur politique d'une remarquable densité intellectuelle, et un homme qui n'a jamais transigé sur ses convictions», Bertrand Delanoë, Maire de Paris, qui avait affronté Philippe Seguin aux municipales. Natifs tous deux de Tunisie, le Maire de Paris a souligné dans un communiqué avoir «eu moi-même l'occasion d'éprouver la droiture de cet acteur politique pendant la campagne municipale parisienne de mars 2001, puis au Conseil de Paris où il a présidé le principal groupe d'opposition». «J'en conserve le souvenir d'un adversaire toujours attaché à la dignité et à la loyauté de l'échange démocratique» a encore souligné Bertrand Delanoë qui n'a pas eu à souffrir, con cernant Philippe Seguin, d'attaques concernant sa vie privée.
Outre d'importantes questions éthiques soulevées, l'i-PrEP ne répondra ni aux écueils propres à la prévention ni à ceux propres aux traitements...
Partiel, limité dans le temps, difficile en pratique, l'i-PrEP est aussi porteur de doutes éthiques importants...
Importantes questions éthiques Ainsi, la principale question éthique soulevée par cet essai est le fait qu'il comporte un groupe placebo qui ne bénéficiera pas, par définition, des ARV comme mode additionnel de prévention en cas d'exposition au Vih, seul le préservatif devant assumer ce rôle. Face au risque de modification des comportements sexuels, les initiateurs avancent la place du conseilling et l'incitation au port du préservatif pour les participants. Si, moralement, on ne se résout jamais à savoir que des transmissions auront lieu, scientifiquement, l'usage d'un mode randomisé est parfaitement compréhensible. Mais l'argument selon lequel on ne peut se passer d'un bras placebo car «Se passer d'un bras placebo dans ce cadre risquerait d'allonger considérablement la durée de l'étude et nécessiterait un recrutement bien plus important, sans garantie de démonstration d'un quelconque effet de la PrEP», comme on a pu le lire dans un «argumentaire» interne d'une grande association associée au projet, est un argument difficilement admissible. Accessoirement, la taille de l'essai, directement liée aux moyens, humains et financiers comme à la capacité de recruter, appelle à s'interroger. L'essai prévoit 1.500 participants en prenant compte d'un taux de perdus de vue (participants qui quittent volontairement ou non l'étude) de 20%. Par comparaison l'essai iPrex sur une administration quotidienne de Truvada aux USA et en Amérique du Sud compte 3.000 participants, l'essai vaccinal thaïlandais comptait 16.000 volontaires sur 3 ans. Aussi, au final, la cohorte envisagée est-elle suffisante pour obtenir, in fine, des résultats significatifs même en cas de moindre efficacité de la combinaison thérapeutique que celle présumée et de pleine efficacité, a contrario, des conseils de préventions fournis aux participants ?
Mais cette question du bras placebo n'est pas la seule sensible aux questions éthiques. Ainsi, que penser de l'administration d'ARV à des personnes séronégatives en parfaite santé alors même que les deux tiers des séropositifs dans les pays pauvres ne disposent pas de traitements qui relèvent d'un impératif vital ? Que penser d'un mode de prévention qui risque, même dans sa forme intermittente, de se révéler couteux, et faire ainsi des PrEP une prévention de riches pour laquelle les plus pauvres, souvent les plus fragilisés, ne pourront être bénéficiaires ? Dans le cas hautement improbable où la collectivité, la sécurité sociale, assumerait le coût financier des PrEP, serait-ce normal que dans le même temps les préservatifs restent exclus de cette prise en charge ? Enfin, sur l'essai proprement dit, si un participant du groupe placebo pour lequel on sait qu'il ne bénéficie d'aucune barrière chimique supposée ou physique, le préservatif, se retrouve avoir eu une relation sexuelle risquée effective, est-ce qu'un Traitement Post Exposition (TPE) lui sera proposé ? Sera-t-il sensibilisé sur cette possibilité avant l'essai ? Si non, comment justifier le fait de s'opposer à la possibilité d'avoir recours à un traitement post-exposition pour lequel, même si les études sont insuffisantes, on sait la capacité à empêcher la conversion ?
L'i-PrEP ne répondra ni aux écueils propres à la prévention ni à ceux propres aux traitements A la seule lecture du taux estimé d'efficacité, l'i-PrEP est un mode imparfait de prévention et nettement inférieur au préservatif. Alors en quoi l'i-PrEP constituerait un mode nouveau de prévention ? Outre le fait qu'il doit apporter un bénéfice avéré et permettre une moindre incidence du Vih au sein de la population bénéficiaire, une grille de lecture permettant d'en mesurer le bénéfice est de voir si l'i-PrEP répond aux écueils présents en matière de prévention comme, du fait de son mode d'administration, si elle répond aux écueils propres aux ARV.
Et bien, dans les deux cas, cela semble bien incertain alors même que les initiateurs avancent pêle-mêle «la bonne tolérance de l'intervention et l'absence de modification du comportement sexuel», la «meilleure adhérence à ce type de traitement, meilleurs rapports efficacité/tolérance et coût efficacité potentiels». Ainsi, une étude (Anglais) récente montre les limites à faire des PrEP un mode de prévention comme la possibilité pour les PrEP d'enrayer la progression de la prévalence au sein de la communauté homosexuelle.
Mais encore, comment croire que les homosexuels qui peinent à maintenir dans le temps l'usage du préservatif sauront mieux maintenir l'observance d'une prise médicamenteuse ? Egalement, de bonne foi, les partisans des PrEP avancent qu'il ne s'agit pas de demander aux participants à l'essai de s'exposer à un risque plus important que dans leur vie antérieure, la seule existence du groupe placebo, indépendamment des conseils de préventions délivrés, devant les sensibiliser sur ce point. Pour autant, si les PrEP sont admises un jour comme mode de RDR, comment croire que ses bénéficiaires ne l'utiliseront pas comme un mode de prévention autonome et unique, l'indication, même partielle, d'une efficacité préventive laissant supposer qu'une exposition au risque sera sans conséquence ou d'importance moindre ? Pire, cette utilisation augmentera-t-elle les expositions par une croyance de protection en cas de rapport à risques, la relation sexuelle étant moins planifiée que la prise de risques proprement dite ? Quelles résistances des personnes sous PrEP pourraient développer en cas de contamination ? La seule indication, comme a pu le faire le professeur Molina dans une interview, d'alternatives thérapeutiques est un argument mince. Quid des mutations du virus même générées potentiellement par les PrEP ? Egalement, que penser des effets indésirables à court, moyen et long terme, de la prise médicamenteuse d'ARV par des personnes en parfaite santé ? Quid des coïnfections pour lesquelles les PrEP sont indifférentes et qui sont pourtant un facteur augmentant le risque de contamination au VIH ?
PrEP, politiques de RDR sexuels et autres incitations à faire du traitement un mode de prévention sont le reflet de modes croissantes de trouver de nouveaux axes de prévention. Le constat d'un échec partiel d'enrayer la progression de la pandémie par la seule incitation à l'usage du préservatif incite à explorer de nouveaux horizons. Par ce que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets, indépendamment des PrEP, d'autres leviers puissants permettent déjà de lutter contre cette expansion de l'infection. Oui, on peut se féliciter de vouloir généraliser, systématiser, pérenniser, répéter et diversifier le dépistage avec des bénéfices individuels évidents et collectifs assurés. Oui, une mise sous traitement plus précoce aura tout autant des effets positifs. Oui, une sensibilisation sur les primo infections et leurs dépistages sont absolument nécessaires. Oui, une large campagne d'information sur les TPE et la mise en place d'études sur leur efficacité, doivent être faits. Oui, le conseilling doit être généralisé alors qu'il n'est jamais dans les faits offert aux HSH, faute de moyens, faute de formation des généralistes, faute de sensibilisation. Sur le sujet, à l'instar de l'essai thaïlandais et comme à chaque fois dans des études, on verra une nouvelle fois à l'issue de cet essai des taux d'incidences, même dans le groupe placebo ,significativement plus faibles que ceux des études épidémiologiques par le seul bénéfice du conseilling. Et enfin, oui, comme le rappelait Têtu dans sa campagne d'affichage, «La capote protège du Sida» et espérons ne pas avoir à initier une campagne «La capote protège ENCORE du Sida».
Aussi, cet essai est source de nombreuses interrogations et le seul fait de les poser est un argument pour ses partisans à ce qu'il soit réalisé alors qu'elles peuvent tout autant, pour ses opposants, justifier qu'on s'interroge sur son utilité ou la pertinence de faire des ARV un mode de prévention. Mais au-delà, cet essai comme les dernières données épidémiologiques et autres rapports d'experts et avis, appellent à s'interroger sur le devenir même de la prévention communautaire, pourtant appelée à être renouvelée et renforcée.
A vouloir faire de la Prévention individualisée, elle ne devient plus qu'individuelle Alors même que dans l'Histoire du Sida, les seules mobilisations payantes ont été celles collectives, la prévention au Vih, à l'instar de nos revendications dites communautaires, se restreint désormais à des aspirations individuelles. Au mieux, la dimension collective et communautaire, s'efface pour des seules aspirations égoïstes, le «JE veux pouvoir baiser sans capote». Au pire, cet individualisme préventif gomme jusqu'au sort de son(ses) partenaire(s) sexuelle(s), donnée qui serait désormais subsidiaire et indifférente au comportement de chacun par un «j'ai pris en charge MA prévention, celle de mon partenaire relève de sa seule responsabilité» .
Sur le sujet du VIH, la population gay est passée d'une population stigmatisée à une population à risques à une population fragilisée pour n'être enfin plus qu'une population fragmentée : fragmentée entre ceux qui se sentent toujours individuellement et collectivement (dans cet ordre) concernés, de moins en moins nombreux, et ceux qui se sentent individuellement interrogés à leur seul bénéfice, au mieux, et ceux qui ne se sentent même pas (plus ?) concernés, au pire.
Que dire, alors même que les dernières données épidémiologiques, enquêtes d'incidences et autres études de prévalence, montrent des taux majeurs et records de contaminations au sein de la communauté homosexuelle, les réactions individuelles à ces données excluant toute responsabilité personnelle dans un cadre collectif ? Par ce que ces chiffres sont insupportables individuellement, il ne faudrait pas collectivement les supporter. A ces résultats, beaucoup d'homosexuels se défaussent et crient à une révélation publique propre à les stigmatiser alors qu'ils ne se reconnaissent pas comme appartenant à cette communauté comptant tant de séropos. L'enfer, c'est les autres, et c'est nouveau concernant la communauté gay. Ses membres se retrouvent dans un cadre communautaire quand il s'agit d'en tirer individuellement un bénéfice (fiscalité pour les pacsés, protection individuelle contre les actes homophobes...) mais rejette toute appartenance communautaire quand il faut se compter en matière de Sida...
Finalement, quand bien même les PrEP constitueraient un mode imparfait de prévention, elles ne répondent que partiellement aux enjeux actuels pas plus qu'aux écueils des modes actuels de prévention. L'utilité des PrEP résiderait dans la seule constatation d'un effet de réduction des transmissions, même limitée dans les faits, dans le temps et pour une population restreinte. Ainsi, les PrEP constituent bien un mode de réductions des risques sexuels plus qu'un mode de prévention en tant que tel. L'admission récente de ces politiques par les pouvoirs publics comme la mise en place de cet essai érigeront les PrEP comme un mode de RDR. Ce sera finalement le temps et l'Histoire, davantage que l'essai proprement dit, qui diront si cet usage d'une Prophylaxie Pré-Exposition était pertinent...
77e Réunion Publique d'Information Antirétroviraux pour séronegs : une pilule pour prévenir la transmission ? Mercredi 16 décembre 2009 de 19h à 22h Centre Wallonie Bruxelles 46 rue Quincampoix - Paris 4e M° Châtelet-Les-Halles ou Rambuteau. Entrée libre.
EN SAVOIR PLUS
Sida : se PrEParer à un essai français ? (Partie 1)
Interview sonore de Jean-Michel Molina évoquant les essais PrEP à travers le monde sur le site Actions Traitements : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Nos articles liés au sujet : -Sida : l'utilisation préventive des antirétroviraux bientôt à l'essai ? - La Prévention Sida au rapport - Enquête PREVAGAY : près de 18% des hommes dépistés S+ - Vers un dépistage généralisé du sida ?. - Réactions à la proposition de généralisation du dépistage volontaire du VIH. - Lancement des dépistages rapides du VIH à Paris. - Act Up-Paris lance une campagne sur la prévention gay et adresse une lettre ouverte à l'INPES. - Sida : lecture fluctuante par les associations de l'avis du CNS. - Sida : le traitement, vers un moyen de prévention complémentaire au préservatif mais limité et complexe. - Les tests de dépistage rapide du Sida en expérimentation.
Si le protocole d'un essai sur une Prophylaxie Pré-Exposition intermittente (i-PrEP) est discuté, l'intérêt préventif même de l'administration d'antirétroviraux à des séronégatifs est discutable...
Le SIDA (Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise) aime les acronymes à défaut d'aimer les HSH (Hommes ayant des relations Sexuelles avec d'autres Hommes). Après les ARV (traitements Anti-RétroViraux), les TPE (Traitements Post-Exposition), les politiques de RDR (Réduction Des Risques), est récemment arrivé un petit dernier : les PrEP (Prophylaxies Pré-Exposition). On peut adjoindre un ''i'', en préfixe, si cette prophylaxie annoncée, faute d'être pour le moment avérée, est prise de manière intermittente et non quotidiennement.
Les chercheurs aiment la recherche et c'est tant mieux, aime(raie)nt trouver et c'est tout aussi bien. Les associations aiment les actions, c'est leur fonction, aiment les résultats, c'est leur ambition. Elles aiment aussi les débats, c'est utile, voire les querelles, et c'est souvent tant pis. Aussi tant pis, si face à un consensus mou qui se dessine pour approuver un essai français sur une Prophylaxie Pré-Exposition intermittente (i-PrEP) nous avançons via ces lignes un scepticisme sur l'intérêt même d'une telle étude et l'intérêt de l'administration d'antirétroviraux à des séronégatifs comme mode de prévention. Au mieux, on nous remerciera poliment pour notre participation. Plus probablement, on nous déniera la capacité même d'intervenir en tant que média communautaire, étranger à la sphère experte, professionnelle ou profane, avec nos statuts privés, sans représentativité ni légitimité. Comme ces arguments sont admissibles, autant ne pas se priver. Depuis quelques mois on nous parle d'une concertation communautaire sur le sujet, dont l'un des évènements sera la tenue d'une Réunion Publique d'Information (RéPI) organisée par Act Up ce 16 décembre en présence du professeur Jean-Michel Molina, principal instigateur du projet français. Alors réagissons et participons.
Projet français d'essai sur une Prophylaxie Pré-Exposition intermittente (i-PrEP) auprès d'une cohorte de gays séronégatifs L'intérêt ambitionné du projet vise à démontrer que l'administration à des personnes séronégatives, en parfaite santé, d'une combinaison médicamenteuse antirétrovirale, pourrait les prémunir, au moins partiellement, d'une infection en cas de rapports sexuels non protégés. Si sur l'animal, des essais laissent déjà supposer qu'une telle Prophylaxie Pré-Exposition prémunirait d'une infection malgré des expositions au VIH, sur l'Homme, des essais sont en cours à travers le Monde, principalement en Afrique, mais aussi aux Etats-Unis et en Amérique su Sud.
Ainsi, un projet français de recherche, avec une cohorte d'homosexuels à recruter serait en cours de formalisation et soumis à la concertation du TRT-5, groupe inter-associatif qui rassemble huit associations de lutte contre le sida dont ARCAT, Sida Info Service, Aides ou encore Act Up Paris. L'essai porte sur l'administration intermittente de Truvada, une association fixe de deux médicaments antirétroviraux (ténofovir + emtricitabine), médicament à prendre plusieurs heures avant des rapports sexuels planifiés et quelques heures après, ou le lendemain. Une troisième molécule pourrait être associée à la combinaison initiale. L'essai étant randomisé, la moitié des participants bénéficiera de cette combinaison antirétrovirale, l'autre partie de la cohorte disposera d'un placebo. Au terme de l'essai, 2 ans selon les données pour l'heure communiquées, la comparaison des incidences au Vih au sein de chaque groupe doit permettre de voir si le groupe bénéficiant du Truvada aura un taux de contaminations significativement moins important que celui où le placebo aura été administré et dans quelle proportion.
Les initiateurs du projet, dont l'Agence National de Recherche sur le Sida et les hépatites (ANRS), annoncent déjà vouloir recruter quelques centaines de participants dès 2010. Dans le préprojet présenté au printemps dernier, la cohorte nécessaire est estimée à 1.500 personnes à inclure.
Banalisation de la méthode et postulat d'un bénéfice préventif Pour les adhérents au projet, la méthode n'est pas nouvelle et l'éventuel bénéfice préventif est déjà estimé. Aussi, les initiateurs de l'essai soulignent que l'administration de médicaments à des personnes en bonne santé est déjà courante, moyen de banaliser cette méthode comme d'en relativiser la singularité. Sont ainsi cités les traitements préventifs contre le paludisme, la prise de la pilule par les femmes fertiles pour se prémunir d'une grossesse, l'administration d'ARV aux femmes enceintes pour éviter les transmissions materno-foetales du Vih, les TPE en cas de prises de risques avérées ou bien encore le principe vaccinal même. Pourtant, ces données sont difficilement comparables et appellent autant d'oppositions qu'ils permettent de servir de bases de réflexion. Ainsi, la prévention médicamenteuse contre le paludisme est limitée dans le temps, présente des effets indésirables notables comme génératrice de résistances voire est indifférente à des formes mutantes et résistantes. L'argument de la contraception orale est surprenant, non seulement par ce que la non observance montre justement les limites de la méthode, par ce que les effets indésirables sont rares et négligeables mais aussi par ce que la grossesse n'est pas en soi une pathologie mortelle. Concernant les ARV administrés aux femmes enceintes séropositives, l'argument est tout aussi étonnant. Si l'efficacité d'une telle administration n'est plus à démontrer, elle repose sur le fait que c'est la seule option préventive possible pour éviter l'infection du nouveau né, on ne peut par définition influer sur le comportement préventif d'un foetus et aucune autre méthode préventive ne peut être mise en oeuvre. Quant aux TPE, insuffisamment mis en avant (ni étudiés par ailleurs), ils n'ont jamais constitué un mode de prévention mais sont utilisés comme un mode ponctuel de ''réparation'' d'un échec de prévention et non de ''substitution'' au préservatif. Enfin, quant à l'argument vaccinal il appelle tout autant à refuser qu'il soit opposé, la vaccination est généralement un acte unique (ou faiblement répété via les rappels), indifférente aux comportements sociaux, sans soucis d'observance, et la protection engendrée est généralement maximale.
Les initiateurs du projet avancent également s'attendre à une protection engendrée de l'ordre de 60% et posent ainsi un postulat préventif reposant sur une interprétation des données animales ou de modélisations scientifiques. On nous déclare, à juste titre ou non, que l'essai vise justement à vérifier si cette protection théorique se retrouve dans les faits alors même que d'autres études, portant également sur l'administration de Truvada sont en cours et qu'elles pourront déjà répondre à cette question. La seule originalité de l'étude française repose en fait sur l'intermittence de l'administration mais cette dernière repose sur un postulat trompeur et risque de se révéler bien théorique dans les faits. De plus, la protection supposée engendrée par les ARV pris en prophylaxie peut, scientifiquement, constituer un rempart préventif ponctuel et à court terme mais l'essai, partiel et temporel, risque de ne pas répondre dans les faits aux besoins à long terme ni ne répondra à la notion des risques cumulés.
Une Prophylaxie Pré-Exposition intermittente sur le papier, continue probablement dans les faits, ou un Traitement Post-Exposition qui ne porte son nom ? En effet, outre des finalités économiques pour réduire le coût de la dite Prophylaxie, on nous avance, sans le démontrer, comme intérêt d'une prise intermittente, le fait que «l'activité sexuelle est le plus souvent concentrée dans la semaine et planifiée». C'est sur ce postulat, avec comme corolaire un critère d'inclusion dans l'essai le fait d'avoir une «exposition au risque non quotidienne mais concentrée sur 2-3 jours», que repose l'originalité de l'essai français. Mais ce postulat risque bien de se révéler faux en pratique.
Le protocole repose sur une prise médicamenteuse (ou du placebo) plusieurs heures avant des rapports sexuels planifiés et quelques heures après, ou le lendemain. La concentration supposée des rapports sexuels sur 2-3 jours (Ndr : le week-end, suppose-t-on) justifierait la prise intermittente et distingue l'essai des autres en cours. Pourtant, la concentration supposée des rapports sexuels dans la semaine est aussi aléatoire et virtuelle que la planification des prises de risques. Editeurs de services de rencontres et utilisateurs de ces mêmes services savent très bien, au désespoir des seconds, que la planification des relations sexuelles est un mythe ou se révèle fortement aléatoire. La concentration journalière des rapports l'est tout autant. Aussi, dans les faits, alors même que les personnes en recherche de rencontres sexuelles ne savent pas forcément si elles auront une relation dans l'heure, dans la journée ou dans la semaine, elles risquent de voir en pratique la prise médicamenteuse se répéter quotidiennement ou quasi quotidiennement non pas tant en raison de leur activité sexuelle avérée mais en raison de celle espérée. Dans un moindre mal, cette prise risque aussi de ne pas répondre au protocole car non assez précoce par rapport au rapport sexuel. Enfin, au pire, cette prise risque de ne pas se faire du tout faute d'avoir planifié le dit rapport. Outre les conséquences sur l'architecture même de l'essai, cette remarque n'est pas sans conséquences sur la posologie utilisée lors de l'essai, le Truvada ayant des effets secondaires potentiels graves, notamment sur l'activité rénale.
Ainsi, cette i-PrEP risque sérieusement dans les faits de se transformer en PrEP quotidienne qui elle-même ressemble dans les faits à un Traitement Post-Exposition qui ne porte pas son nom, la prise antérieure à l'exposition au risque étant la seule originale.
Mais ces difficultés qui seront rencontrées en pratique n'exemptent pas de s'interroger sur le fait de faire des ARV un mode même de prévention même si le rapport Pialoux-Lert, la déclaration Suisse antérieure initiatrice du débat comme dans une moindre mesure l'avis de dépistage généralisé de la Haute Autorité de Santé, semblent avoir acté ce fait dans notre politique publique de santé. Si on ne peut nier le fait scientifique que les ARV réduisent considérablement, et on ne peut que s'en féliciter pour les séropositifs, la virémie, faire des traitements un mode de prévention pour les séronégatifs est un saut en cours de franchissement qui risque tout autant de poser des problèmes qu'il n'en résout. Sur le sujet, et à juste titre, Philippe Adam vient de publier, sur le site Minorites.org, un très intéressant article sur la notion de «risque cumulé» qui tout en soulignant la faiblesse du risque de transmission générée par les ARV n'en souligne pas moins l'importance de ce même risque dans le temps avec la multiplication des rapports sexuels et des expositions.
Aussi, l'essai i-PrEP qui se bornera à une étude sur deux ou trois ans ne relèvera pas l'incidence du risque cumulé sur 10, 20, 30, 40 ou 50 ans, pour les personnes susceptibles de bénéficier de cette Prophylaxie. Les résultats déjà estimés qui, s'ils paraissent suffisamment significatifs pour admettre un bénéficie préventif à court terme, même partiel, sont loin de répondre à l'enjeu d'une prévention pérenne à long terme pour un homosexuel désireux durant toute sa vie sexuelle de se prémunir des infections au Vih et IST.
Si le parlement Rwandais vient de rejeter le projet de criminalisation de l'homosexualité, celui ougandais demeure comme l'ont dénoncé des manifestants à Paris et, au Malawi, un couple gay marié symboliquement reste en prison...
En dehors de l'Afrique du Sud qui se distingue symboliquement dans sa renaissance post apartheid mais qui dans les faits connaît des violences homophobes, notamment à l'encontre des lesbiennes, le continent africain recense la majorité de pays ayant des législations répressives à l'encontre des LGBT. Les discriminations à l'encontre des gays et lesbiennes transcendent les frontières, religions, opinions politiques et couches sociales. Alors qu'on pensait que le processus de décolonisation, le développement économique et démocratique, malgré ses nombreux soubresauts et ses drames, allaient permettre d'encrer progressivement les droits de l'Homme dans le champ public africain, il faut malheureusement faire le constat que nous sommes loin des minimas démocratiques à l'attention des LGBT africains et l'actualité récente nous le rappelle.
Rejet du projet de criminalisation de l'homosexualité au Rwanda Au Rwanda, une réforme du code pénal rwandais prévoyait dans un article 217 que «Toute personne qui pratique, encourage ou sensibilise une personne de son sexe à des relations sexuelles ou toute pratique sexuelle sera passible de cinq a dix ans d'emprisonnement, et à une amende allant de 200.000 à un million de francs rwandais». Débattu au Parlement à Kigali, le texte vient d'être finalement rejeté. Dans des propos rapportés, le ministre de la Justice Tharcisse Karugarama a exclu que le gouvernement rwandais soit à l'origine du projet : «Le gouvernement pour lequel je travaille et m'exprime concernant certains sujets ne peut pas et ne criminalisera en aucune façon l'homosexualité», «L'orientation sexuelle relève de la sphère privée et chaque individu possède sa propre orientation. L'Etat n'a rien à voir là-dedans». Toutefois, le même responsable accuse des associations LGBT locales et ONG d'avoir instrumentalisé le sujet «pour leurs propres motivations politiques».
Le projet ougandais demeure. Manifestation à Paris. Publication à Kampala des noms et adresses de défenseurs présumés des droits des LGBT Toutefois, la situation demeure inquiétante dans un autre pays de la région des Grands Lacs. En Ouganda, qui réforme également son code pénal, une disposition prévoit qu'une personne accusée d'homosexualité est passible d'emprisonnement à vie et de la peine capitale si elle est également séropositive. La France, les Etats-Unis ou le Canada comme des organisations internationales et associations des droits de l'Homme ont déjà dénoncé ce projet. En réponse à ces réactions, et selon un responsable du département d'Etat américain, le président ougandais, Yoweri Museveni, aurait indiqué qu'il opposerait son veto si ce projet de loi était maintenu en l'état. Aussi, un rassemblement de protestation contre ce projet de loi s'est tenu à Paris hier, lundi 4 janvier, place de la Fontaine des Innocents aux Halles dans le 1er arrondissement à l'appel du Collectif "Empêcher la criminalisation des homosexuel(les) ougandais(ses)". A cette occasion, plusieurs dizaines de militantEs, dont des membres d'Act Up Paris, ont souligné que «sous une pression internationale grandissante, le texte s'oriente désormais vers des peines de prison ainsi que des "reconditionnements" de leur comportement» mais l'homophobie «relègue les homosexuel(le)s au rang de citoyen(ne)s de seconde zone ou qu'elle les criminalise et les punisse de mort». Toujours en Ouganda, un tabloïd local vient de publier, avec des conséquences éventuelles très inquiétantes, une série de noms et adresses de personnes qui soutiendraient les revendications LGBT.
Le couple gay marié symboliquement au Malawi reste en prison Enfin, un tribunal du Malawi a refusé lundi de remettre en liberté sous caution deux homosexuels accusés d'«attentat à la pudeur» pour «s'être marié» symboliquement et en public. Les deux hommes ont plaidé non coupable mais ils risquent une peine de 14 années d'emprisonnement au cours de la première cérémonie de mariage gay du pays. Le ministère public, suivi dans ses réquisition, a plaidé le maintien en détention pour la sécurité même des deux hommes et leur éviter un éventuel lynchage public en cas de libération. La cour a donné un délai de 10 jours à la Police pour clore son enquête.
La décision de Barack Obama de lever l'interdiction faite aux porteurs du VIH d'entrée aux Etats-Unis entre en vigueur aujourd'hui...
Ceux qui se sont déjà rendus aux Etats-Unis connaissent cette feuille verte à remettre aux autorités douanières à l'arrivée, formulaire où le postulant à l'entrée sur le sol américain répond à une série de question allant des antécédents judiciaires au fait ou non d'être porteur d'une «maladie contagieuse», expression qui visait notamment les porteurs du VIH et qui, s'ils répondaient par l'affirmative, entrainait un refus d'admission sur le territoire.
En effet, depuis 1987, par une décision de l'administration Reagan, il est impossible, sauf à mentir et risquer des poursuites fédérales et une interdiction à vie d'entrée sur le territoire américain, pour les personnes séropositives d'entrée sur le territoire américain.
L'administration Bush avait déjà annoncé en décembre 2006 qu'elle allait procéder à la suppression de cette interdiction. Mais cela n'aura été accompli que par Barack Obama, le 2 novembre dernier, quand il a signé l'ordre levant l'interdiction d'entrer sur le territoire. Cet ordre est devenu effectif aujourd'hui.
«Il y a 22 ans, par une décision fondée sur la peur plutôt que sur les faits, les Etats-Unis ont instauré une interdiction d'entrer sur le territoire pour ceux qui étaient porteurs du virus du sida. Nous parlons de faire disparaître le stigmate que représente cette maladie, mais cela ne nous a pas empêchés de traiter comme une menace ceux qui vivaient avec et qui nous rendaient visite» avait déclaré le président Obama.
Les réactions à cette annonce ont été multiples. Jean-Luc Romero, président d'Elus locaux contre le Sida (ELCS), avait accueilli «avec beaucoup de plaisir» cette déclaration, évoquant également à CitéGAY «l'espoir que cette annonce fasse effet «boule de neige» et soit incitatrice pour beaucoup d'autres pays». Pour la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il s'agissait d'«Une décision d'une grande humanité» qui pourrait l'inspirer pour qu'elle lève l'interdiction faite en France de donner des soins funéraires aux personnes séropositives décédées. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait félicité le président américain et il «exhorte les autres pays où existent de telles restrictions à se diriger au plus vite vers leur suppression». Pour Human Rights Campaign (HRC), association LGBT américaine, «aujourd'hui, un triste chapitre dans la réponse de notre pays aux personnes vivant avec le VIH est enfin clos et notre pays s'en porte mieux» alors que «Cette politique mise en place il y a presque 20 ans n'était pas nécessaire et était inefficace». Jusqu'ici, les personnes séropositives pouvaient obtenir un visa de séjour de 30 jours aux Etats-Unis, ce qui toutefois les empêchait d'effectuer un séjour d'études ou de travail.
Onze pays refusent toujours l'entrée des personnes séropositives sur leurs terres: la Russie, la Chine, la Corée du Sud, la Lybie, le Soudan, l'Arabie Saoudite, l'Arménie, l'Irak, le Bruneï, la Moldavie, le Qatar et l'Oman. Plus largement, la moitié des pays membres de l'ONU appliquent des mesures discriminatoires aux séjours de plus de trois mois. Parmi ces pays, plusieurs sont membres de l'Union européenne... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dernière édition par CHIARA le Mar 5 Jan - 13:20, édité 1 fois