Calypso Poets Charites
Messages : 25407 Points : 34038 Date de naissance : 07/01/1970 Date d'inscription : 17/12/2009 Age : 54 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Les jeunes homosexuels ont le mal de vivre Dim 21 Fév - 16:15 | |
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Des grandes études avaient démontré que les jeunes hommes homosexuels étaient plus à risque de recourir au suicide. Une étude quantitative intitulée «Mort ou fif» vient de démontrer que le rejet par la famille, l'école et par les homosexuels eux-mêmes provoque le passage à l'acte. «Quand on demande aux jeunes les circonstances dans lesquelles ils se trouvaient quand ils ont fait une tentative de suicide, pour la grande majorité, c'était directement lié aux difficultés sociales en rapport avec leur homosexualité: le rejet par les autres, la famille, l'école et eux-mêmes compris», a expliqué le responsable de l'étude, Michel Dorais, professeur à l'École de service social de l'Université Laval. «Quand l'environnement vous rejette, il est très difficile de développer une estime de soi», a-t-il ajouté. Les jeunes homosexuels, ou identifiés comme tels même s'ils ne le sont pas, sont de six à 14 fois plus susceptibles de se suicider, comme l'ont démontré quelques études nord-américaines. L'étude dont les résultats ont été rendus publics lundi démontre cette fois un lien direct entre l'homophobie et le suicide. Elle a été menée auprès de 40 jeunes adultes ayant fait des tentatives de suicide entre 14 et 25 ans.
«Ce n'est pas l'homosexualité qui mène au suicide. Ce sont les conditions de vie faites à certains jeunes homosexuels qui les poussent au suicide. Il y a un lien entre le rejet, la discrimination, l'ostracisme, l'invisibilité face aux jeunes homosexuels et le suicide», a déclaré le chercheur. Et à ceux qui feraient valoir que beaucoup de progrès ont été faits au cours des dernières années en matière de tolérance face à l'homosexualité, M. Dorais répond ceci: «Nous avons l'impression que, comme les adultes homosexuels ont gagné beaucoup de droits, ça se reflète chez les jeunes. Ce n'est pas le cas. Ils ne savent pas comment les revendiquer. Quand ça fait des années que vous vous faites battre dans la cour de l'école, vous n'allez pas voir la Commission des droits de la personne et de la jeunesse pour vous plaindre de harcèlement», s'est exclamé M. Dorais.
Le chercheur espère que les écoles vont enfin faire quelque chose. «Il y a trop d'écoles où on croit que de parler d'homophobie et d'homosexualité équivaut à encourager le phénomène. Mais au contraire. L'école sensibilise les enfants au racisme et au sexisme, alors qu’on ne fait rien contre l'homophobie», a-t-il déploré. «Le garçon considéré féminin, moins sportif devient une cible de moquerie, de ridicule, ce qui devient lourd à porter», a commenté M. Dorais.
Le chercheur estime qu'il est grand temps que les jeunes homosexuels soient respectés, protégés et puissent aller à l'école comme tous les autres. «On ne met pas les enfants jaunes ou noirs à la porte de l'école», a-t-il fait remarquer. Le chercheur espère donc maintenant que les jeunes aux prises avec ce problème de rejet en raison de leur homosexualité vont voir que plusieurs organismes, dont Gai Ecoute, sont prêts à les entendre et à les conseiller. Source: PRESSE CANADIENNE - MONTRÉAL | |
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